Trois jours et deux nuits. Trois petits mots et deux espaces où ce qui ne peut être exprimé se niche. Où tes mains cherchent les miennes et où nos corps se lient.
Des parenthèses où nous nous trouverons, jusqu’à ce que ton cœur se soigne, et aille, dis-tu, se fondre avec un autre que moi. Un hors-du-temps où nous nous trouverons, jusqu’à ce que ton corps accepte de se libérer enfin entre les mains d’un autre que celui qui te manque. Nous croyons que ce sera moi. Peut-être qu’alors, nos étreintes continuerons, toujours plus intenses, plus joyeuses. Peut-être qu’alors, nous nous apercevrons de la réalité d’un « nous ». Et ferons mentir l’adage « qui se ressemble s’assemble ». D’ailleurs, es-tu sûre que nous fussions si différents ? Ou peut-être qu’alors, nos deux âmes se détacheront comme deux parties d’un fruit trop mûr, étonnées d’avoir partagé autant, et heureuses de l’avoir fait.
Cette incertitude me refera mal, surement. Et sans doute n’aurais-je pas la force de te le cacher, partageant aussi ma douleur. Alors j’essayerais de faire vibrer mon cœur ailleurs. Alors je n’y arriverais pas, et je t’en voudrais, un peu. Alors aussi ton sourire se ternira quelque peu, jusqu’à ce que nos deux peaux se collent à nouveau, dans l’évidence qui est déjà nôtre.
Tags : Amoureux