Il y a quelque temps, j’ai couché avec un couple, rencontré sur internet. Ce n’était pas ma première fois à trois, mais c’était la première fois que j’étais l’élément rapporté. Nul besoin de préciser que je suis rentré chez moi avec un sourire jusqu’aux oreilles en pensant aux images que j’avais engrangées d’une sensualité que je maîtrise peu. Mais les jours suivants, une impression bizarre m’habitait. Comme une chose manquante.
Et cet après-midi, alors que j’avais insisté pour voir ma dernière compagne dans un bar pour résister aux appels de ce que j’ai entre les jambes, je me suis retrouvé, après le café, dans son lit. Et je crois que j’ai compris. Si j’ai tant besoin de faire l’amour, si l’abstinence peut non pas me peser, comme tout le monde, mais bien me déprimer, c’est pour un moment précis dans ce rapport avec une autre, quelle qu’elle soit. C’est pour cet instant, juste après que nos corps soient libérés de leur désir, au moment où je m’écroule d’elle, au moment où nous sommes dans les bras l’un de l’autre, encore essoufflés, où le cerveau s’arrête, et où ne reste plus que nos âmes qui s’apaisent et se rassurent. C’est pour ce moment-là que j’aime tellement faire l’amour, pour cet après fugace, avant que les soucis ne reviennent. Et pour tous ces instants qu’elles m’ont donnés, chacune :
Merci.