Archive de juin, 2006

Interdite


2006
29.06

D’une capitale à l’autre, l’amie est venue voir son ancien amant. Je te désire depuis des mois, rêve nos étreintes passées avec délectation… Comme toujours, nos mots n’ont que peu d’importance. Depuis le début, notre relation est basée sur le désir, sauvage et cérébral. L’envie de l’autre s’est toujours camouflée sous les mots, pour ne percer à jour sous d’autres mots que l’étreinte entamée.

Tu es lasse, et me demande de déplier le lit pour t’y allonger. Bien sûr, je m’installe sur toi. Mes mains se posent sur ton débardeur et entame une danse légère pour te soulager des tensions de la route que tu viens d’accomplir avec ton nouveau compagnon, que tu aimes tant. Mes doigts ne trouvent pas où se nicher, je glisse sur le tissu. Tu ne tardes pas à enlever ton débardeur. Le dos nu, tes intentions en venant dormir dans mon lit sont de moins en moins obscures, et je regarde ta peau se délasser sous la faible pression que j’exerce sur elle. Quelques mots s’échangent, déjà beaucoup moins sages. Que sommes-nous donc en train de faire. Nous savons très bien ce que nous faisons, nous avons pourtant passé l’âge de nous perdre par maladresse. Tu sais déjà que tu vas me demander ce dont j’ai envie. Je sais déjà que je ne répondrais qu’en m’allongeant, le sexe déjà dur venant darder entre tes fesses encore inaccessibles. Tu fais semblant, peut-être de ne pas avoir complètement compris, comme j’aime me dire que tu es encore à convaincre.

Pourtant, le contact de mes mains finit par faire sentir ses effets. Nous n’aimons pas faire l’amour ensemble pour rien : nos sensualités s’emboitent si bien. Tu as envie de moi. Tu sens sans doute ta vulve gonflée par le désir, tes replis les plus intimes s’humidifier sous mes caresses. Je prends tes hanches pour que tu soulèves ton bassin, et cherche le bouton qui ferme encore à mes caresses le bas de ton dos. Je passe avec envie tes fesses à travers le pantalon, le fait descendre doucement sur tes chevilles, découvrant un charmant string noir. Je bande depuis que mes mains se sont posées sur toi, et je crois exploser à chaque progression de notre pervers petit jeu de dupes. Une jambe, puis l’autre, et mon regard se pose sur le renflement un peu plus sombre de ton entrejambe. Tu mouilles déjà. Je remonte le long de ton cul, l’air de rien, reprend mon massage, mais le jeu est fini. Ma bouche a remplacée mes mains, qui se perdent déjà pour entourer le dernier morceau de tissu que j’ai laissé sur toi.

« Non. »

A travers le fin tissu de ton string, je sens ta chatte, lisse, et me laisse envahir par son odeur. Je lèche tes lèvres à travers le tissu, jusqu’à ce que ton clitoris saille sous ma langue avide. Mais déjà je remonte le long de ton dos, laissant ma bite dressée caresser ta cuisse, et se ficher entre tes fesses. D’un léger mouvement du bassin, tu frottes ta chatte contre moi, viens chercher mon pénis, l’entoure, l’affole. Je te laisse vibrer tout au long de moi comme une feuille. Me dégageant quelques secondes, je fais descendre rapidement le minuscule morceau de tissu le long de tes jambes, et plaque enfin ma bite contre ta chatte glissante.

« Non. »

Tu profites de ton état pour coulisser ton cul le long de moi, serrant les jambes, pour m’amener au bord de la jouissance autant que pour te caresser le long de ma hampe. Je plaque ton visage contre le drap, et glisse à ton oreille, comme un mot d’amour : « Tu es vraiment la reine des salopes, petite chienne ». La vulgarité des mots t’excite, t’électrise. Tu accentues encore ton mouvement le long de mon sexe. Je n’y tiens pas longtemps. Remontant un peu mon bassin, je n’ai plus qu’à replonger sur toi pour te pénétrer d’une traite. Si ouverte, tu ne frémis que quand mon gland vient cogner le fond de ta chatte déjà béante. Je me délecte encore une fois de sentir tes muqueuses chaudes entourer ma bite, idéal fourreau qui s’adapte aux pulsations de mon sang dans ma verge.

« Non. »

De temps en temps, tu te rappelles que je te viole, et d’un mouvement de bassin, tu me fais sortir de toi, t’agites quelque peu. Je saisis tes mains fermement, te malmène quelque peu, lance deux trois mots te maudissant de ton mouvement, et replonge ma bite aussitôt dans ta chatte qui ne m’attend que trop. Au bord de jouir, je te retourne prestement pour te pénétrer encore plus, aller jusqu’au point où je te fais aussi mal que je ne te fais jouir. Le claquement de mes couilles sur tes fesses, au rythme violent de mes coups de reins t’excite, et pourtant, tes mains viennent les saisir et les malaxer. Pour une femme violée, tu es parfois bien prévenante.

« Non. »

J’ai envie de sentir ta chatte sur mes lèvres, alors je me retourne et gobe tes lèvres dilatées. Sans te regarder, je plonge aussi ma bite au fond de ta gorge, après avoir ouvert ta mâchoire d’un geste brusque. Je sens à peine tes lèvres sur ma hampe, mais je plonge mon gland jusque sur ta glotte. Je veux que tu étouffes, que tu t’affoles, que tu me suces à en étouffer, pendant que ma langue pénètre ta chatte et s’aventure dans ton cul. Ta cyprine m’enivre, je lape autant que je lèche tes replis, ton cul, tes fesses, ton clitoris devenu si sensible.

« Non. »

Quelques minutes comme ça, et je reprends possession de toi, encore une fois. Ton orgasme n’en sera que plus puissant que mes coups de reins ne t’épargneront pas. Tu te forces à te dérober encore, m’empêchant de jouir aussi surement que tu t’excites à jouer ainsi. Tes spasmes profonds marquent bientôt ton plaisir, alors que ta chatte te brûle de trop d’une trop violente étreinte.

Ton violeur ne sera donc pas rassasié de toi… Le lendemain matin, alors que tu dors encore, je risque encore quelques caresses, vite rabrouées… Alors je m’allonge à tes cotés, et le souffle de plus en plus court, je me branle en pensant à l’étreinte de la veille. Je jouis d’autant plus vite que je sais qu’à ton réveil, le récit de ma caresse t’excitera d’autant…

Et puis, t’accompagnant à l’aéroport, je comprends pourquoi la veille tu m’as dit avoir peur de me faire mal, quand sur le quai tu m’avoues que tu vas te marier. J’étais ton enterrement de vie de jeune fille. Tu avais raison d’avoir peur. J’ai eu mal.

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Bout de nous


2006
23.06

Finalement, si je craignais tant ces hommes, ce n’était pas tant leurs mains, leur corps lourd qui courraient, pèseraient sur le tien, de corps, mais bien parce que l’une de ces étreintes pourraient pénétrer ta peau, toucher le seul endroit où je ne voulais pas qu’ils aillent…

Je t’aurais aimée parce que nous n’aurions pas dû nous rencontrer. Ni l’un ni l’autre n’étions les individus que nous attendions. Mais c’est justement comme ça que le monde avance. Je t’aurais aimé de toute ma surprise, tu aurais désiré ce que tu ne comprenais pas. Nous aurait eu la folie des instants que je vole au temps et la volonté que tu imprimes aux actes. Curieuse danse inversée de nos deux sexes opposés : Tu aurais ancré au sol mes nuages les moins denses, tes songes auraient conduit les miens sur des routes plus droites.

Nos enfants auraient marié nos forces pour changer le monde. Et je t’aurais fait l’amour quand nul autre ne te désirerait encore…

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L’amant


2006
13.06

Il y a maintenant au moins une année, une amie, ancienne compagne, m’offrait un livre : « L’homme qui aimait les femmes », transcription du film de Truffaut. J’ai l’habitude de pérorer qu’un homme à femmes est un homme qui n’aime pas assez les femmes pour n’en aimer qu’une seule. Et pourtant, quelle fierté ressentie en me trouvant ainsi classé dans cette catégorie d’un « homme qui aimait les femmes ». Ce qui sous-entend plusieurs choses, du moins tel que je l’entends. Cela signifie que j’essaye de les comprendre, et que j’y arrive, peut-être, dans une certaine mesure. Et dans une mesure encore moindre, qu’elles me le rendent.

Bien sûr, si je suis loin d’être un réel « homme à femmes », pour des raisons qu’il serait intéressant de détailler, d’ailleurs, le fait est que j’aimerais être cet homme-là. Dans la famille multiple des protubérances à pénis, je veux être l’amant.

De l’amant, j’ai déjà toute la déchéance. La souffrance de savoir un corps aimé dans les bras d’un autre. Et toute la lâcheté, puisque pour rien au monde je ne rattrape la compagne en lui signifiant mon désir qu’elle ne soit qu’à moi. La corolaire d’une telle prétention étant que je sois à elle, et donc, quelque part, immobilisé dans mes propres sentiments, si versatiles pourtant. De l’amant, je veux avoir le charme ravageur, qui transforme une femme aimante en amante soumise et docile, prête à se soumettre à mes désirs et à assouvir les plus cachés des siens.

Je veux être celui qu’elles viennent voir parce qu’elles ont des instincts que leur morale réprouve, celui qui les accueillerait avec d’autant plus de joie que je suis habité des mêmes « perversions ».

Et pourtant. Pourtant je suis profondément incapable de n’aimer une femme qu’une fois. Serrer un corps contre moi et savoir qu’il ne m’appartiendra plus jamais m’apparait toujours comme une douleur insupportable. Un tel partage ne saurait se réduire dans le temps. Au pire, qu’il s’estompe, jusqu’à ce que nos deux faims réciproques se tarissent un peu.

En fait, je ne supporte pas ce coté définitif de nos rapports de couple. Nous finissons par nous appartenir, tous, l’un à un autre. Et ce rapport me dégoute aussi bien que de savoir un corps aimé dans les bras d’un autre. Non, forcément plus, puisque j’ai déjà choisi. Et la jalousie est un tel moteur du désir. Quoi de plus excitant que de reprendre un corps habité par un autre, de chasser d’elle jusqu’au simple souvenir des caresses de l’autre. D’espérer que dans ses bras à lui, elle pense déjà à mes mains sur elle. Qu’elle se meure, qu’elle « pâmoise » de moi même en mon absence.

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Protégé : Violences (1)


2006
03.06

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