Archive de mai, 2010

A la prochaine étape…


2010
29.05

Dans une semaine, je serais dans un avion entre Paris et Hong-Kong, en direction de Perth, Australie. Difficile de faire plus bout du monde. Enfin. L’idée d’un bilan me vient entre la montagne de choses qui restent à mettre dans des placards et les gens que je vais laisser là pour ce qui semble une éternité. Et peut-être de raconter la femme formidable qui a fait que j’ai si peu écrit l’année passée.

Je l’ai rencontrée, comme mes dernières conquêtes de l’époque, au détour des fantasmes dont je trouvais les partenaires sur internet. Un rendez-vous au bord du canal Saint-Martin, une discussion où j’étire mes plumes d’esbroufe, tapant au coin de son intérêt en parlant d’un projet qui courre dans ma tête et qui me mènerait à Istanbul et Ankara, alors qu’elle nourrit une passion pour la Turquie. La nuit s’écoule jusqu’au lendemain après-midi, si je me souviens bien… Je ne me souviens de rien qu’elle m’aurait raconté, d’ailleurs. Une certaine complicité, je crois, qui dut me rappeler une ancienne amante, partie, elle aussi, de l’autre côté d’un océan.

Toujours aussi solitaire, mon temps lui fut acquis… J’appris avec le temps à comprendre ce qui la jetait dans mes bras, mais j’appris surtout à l’aimer, comme je le disais plus tôt, comme la femme la plus proche jamais connue, un alter-ego si longtemps cherché. Notre relation passa, comme une lente glisse, des amis-amants au couple… Présentation informelle des parents, échange entre amis dans des soirées réussies ou non. Un partage comme jamais.

Mais si mon esprit était plus simple, je ne serais pas toujours au bord de commencer ma vie, sans jamais y parvenir. Je l’aimais d’un amour fort, mais loin d’être assez exclusif pour remplir mon besoin d’une sorte de princesse, que j’ai longtemps combattu tout en courant derrière. C’est au seuil de la rejoindre dans un pays non-désiré que j’en vins à l’abandonner. Je n’étais pas heureux. Pas amoureux.

Je me maudirais sans doute longtemps de ne pas avoir saisi la chance de vivre aux côtés d’elle. Je la sers encore contre moi certaines nuits, bénissant le monde de l’avoir mise sur terre, parce que sans elle, le monde serait moins beau.

A la veille d’un nouveau départ, solitaire, j’espère surtout que nous ne nous oublierons pas. Il y a bien des formes pour se lier à quelqu’un. Et tellement sont périssables. Mais si quelques-uns ont pu me donner la force d’aller me chercher, elle en fait indubitablement partie.

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