Des volutes de fumée s’envolent de gorges sèches,
Passant par le vent, gardant le feu passé
D’armes déposées, du regard un peu rêche
De fils du froid absents, aux traits un peu usés.
Parfois, geste plus tendre, ou même plus aimant,
Une caresse échangée fait croire juste un instant
A l’un d’eux que parfois, le cœur ne ment,
Et il reste immobile, l’âme en suspens…
Mais d’amours blasées, le corps se lasse vite,
Il prend les formes vides de leurs instants lésés,
Laisse à l’âme aimante les coups qu’autres, ils évitent.
Regardant d’un œil mort leur fin de vie venir,
Ils croient devenir déjà tout ce qu’ils vont haïr,
L’oublient un temps au coin d’une lèvre baisée.
2 décembre 2001
