Archives de la catégorie ‘Trait d’unions’

Le compteur


2017
19.10

A chaque fois que tu es insolente, qu’un mot dépasse les limites, que tu fais une bêtise, j’ajoute 1. Parfois 2. Dans certains cas, plus, 3, 4, 5. Le compteur tourne. Et quand la situation s’y prête, quand tu as fait une bêtise de trop…

Tu es nue. Tu sais pourquoi tu es là, et ce qui va t’arriver. Tu montes sur le lit, à 4 pattes sur la couette, et tu tends ostensiblement tes fesses vers moi. Tu cambres autant que tu le peux ton dos, pour que, derrière toi, je ne vois plus que ton si gracieux derrière, et le renflement de ta chatte déjà si gonflée par le désir. Et tu attends.

C’est probablement une ancienne tringle à rideaux. Une tige de plexiglas octogonale de quelques millimètres de large pour un peu plus d’un mètre de long, que j’ai trouvé lors de mon dernier emménagement. J’ai su tout de suite qu’il ne fallait pas la jeter. Qu’elle serait utile. Beaucoup plus cinglante que la cravache que je garde aussi sous mon lit.

Tu n’as pas le droit de me regarder, mais tu me sais derrière toi, debout. Tu sais ce que j’ai saisi au bord du lit. Tu me sens tourner autour de toi pour trouver le bon angle. « – Tu es prête ? dis-je d’une voix calme. – Oui, Monsieur, réponds-tu dans un souffle. » J’attends encore un peu. J’analyse la situation. Je te jauge. Puis la tige s’abat. Un bruit sec et sourd. Après un temps, qui parait toujours une éternité, c’est toi qui brise le silence.

«Un. »

Tu comptes. Tu dois compter. Tu dois approuver chaque coup que je vais te porter. Garder le compte de ta punition qui s’égrène. Je laisse encore le temps s’écouler. Te laisser avaler ta salive, goûter la légère douleur que tu ressens déjà, la laisser se diffuser en toi, puis mourir presque complètement dans ton corps. Puis la tige s’abat de nouveau.

« Deux. »

Tu te mords les lèvres. Ton corps se redresse, machinalement, pour absorber le choc. La cambrure disparait. J’attends que tu t’offres de nouveau. Ton dos se courbe, tes fesses repartent en arrière. Tu es prête. Encore un.

« Trois. »

Trouver le bon angle. Bien attaquer la courbe de ton cul offert, que le coup s’abatte bien sur la chair tendre.

« Quatre. »

A chaque nouveau coup, trouver une surface vierge. Un endroit non-encore effleuré.

« Cinq. »

Deux coups de suite au même endroit sont beaucoup plus douloureux.

« Six. »

Je me replace, pour attaquer ton autre fesse encore vierge de toute zébrure rouge.

« Sept. »

Cela a l’air facile. Ca ne l’est pas. A chaque coup, j’ai peur. Peur que mon geste ne soit pas assez précis, peur de déraper. Peur que la douleur dépasse le plaisir.

« Huit. »

Plusieurs coups comme celui-ci, et je commence à frapper tes deux fesses dans le même geste. J’imagine que la vibration, le souffle de la tige qui fend l’air doit atteindre ton sexe qui dépasse presque l’arrondi de ton cul.

« Douze. »

Je ne sais déjà plus où frapper. L’impression d’avoir déjà exploré tout ton cul de mes coups. Les zébrures couvrent le blanc de ton derrière. Alors je commence à descendre un peu plus sur le haut de tes cuisses. Là où cela fait plus mal. Là où quelques centimètres trop bas peuvent être quelques centimètres de trop, qui séparent la douleur que tu désires de la douleur insupportable.

« Treize. »

Tu cries à chaque nouvel assaut, désormais.

« Quatorze. »

C’est arrivé. Mon geste, pas assez précis, atteint le bas de ta cuisse. Je t’ai fait mal. J’ai peur. Je m’en veux. J’espère que tu absorbes ta douleur. Que tu ne perds pas, à cet instant, la confiance que tu m’accordes.

« Quinze. »

Le temps que tu mets à répondre s’allonge. Tes cris n’annoncent plus que la surprise du coup porté, mais aussi la douleur de ceux qui s’accumulent. C’est trop. Ton compteur est à 30, peut-être même 32. Je vais arrêter à 20, c’est bien suffisant.

« Dix-neuf. »

Je mets plus de temps entre chaque coup. Tu ne le sais pas, mais je tremble. Dans chaque son que tu émets, j’entends la douleur que je te prodigue. C’est insupportable. Je frappe une dernière fois.

« Vingt. »

« – On arrête. C’est assez pour aujourd’hui, dis-je. – S’il vous plaît, continuez, me réponds-tu. » Ta voix est déterminée. Je n’ai pas le choix.

« Vingt-et-un. »

Je tremble encore. Plus aucun endroit où je pourrais abattre mon geste qui ne soit déjà une source de douleur.

« Vingt-deux. »

Ton cri, encore. Ton corps qui se recroqueville. Je ne peux plus. Un coup plus léger, comme une caresse, que je n’entende plus la douleur de mon petit trésor, que cela s’arrête.

« Vingt-deux. »

Vingt-deux. Tu as répété. Le coup ne compte pas. Crois-tu que c’était une maladresse ? A ce moment, je te trouve impitoyable. Les larmes commencent à me monter aux yeux. C’est un supplice. J’abats encore la tige. Plus fort. Tu te tends. Encore ce temps qui n’en finit pas.

« Vingt-trois. »

Ta voix est forte. Implacable.

« Vingt-quatre. »

Je veux que cela cesse. Mes yeux sont presque flous. Je frappe plus fort.

« Vingt-cinq. »

Ca n’en finira donc jamais. J’accélère. Je n’attends plus après que tu annonces.

« Vingt-neuf. »

Plus qu’un seul. Un seul, et c’est fini.

« Trente. »

Tu te tords. Je me jette contre toi, dans un élan désespéré, cherche à me lover contre ton corps. Je cherche ton visage, tes lèvres, le sein réconfortant de tes bras. Tu trembles. Tu n’as pas encore vu mon visage presque baigné de larmes. Je caresse tes cheveux, pose mes mains contre tes joues. Te sers contre moi aussi fort que je le peux. Puis je cherche ton regard, paniqué à l’idée d’y voir encore la douleur que j’ai provoquée. Je n’y vois que l’inquiétude qui germe, l’interrogation face à ce que tu vois sur mon propre visage.

« Je t’aime. »

 

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Je me souviens


2016
24.10

Encore des morceaux de bonheur éparpillés, sur un week-end d’amoureux. Une semaine après, ces images envahissent encore mon esprit, me réveillant parfois la nuit plein de désirs frustrés.

Il y a d’abord cette première nuit, où tu te fais taquine alors que nous faisons l’amour : « Je t’avais dit que j’attendais le troisième rendez-vous », plaisantes-tu d’une voix fluette en amenant mon sexe contre ton sphincter. Je te découvre d’abord, et maintenant encore je sens ton cul palpiter au bout de mes doigts. Tu jouis très vite de mes hanches qui te percutent et de ta main qui t’accompagne.

Et puis cette autre nuit où tu sors tous tes jouets auxquels je joins les miens. C’est un charmant buffet qui s’étale sur le banc doublé de cuir à côté de ton lit. Je te déshabilles à côté de la table, et bande tes yeux pour que tu te laisses aller toute entière à la caresse des cordes que tu découvres pour la première fois. D’abord la faire filer entre tes jambes, effleurer ton sexe nu, puis l’entrelacer tout au long de tes flancs, resserrant à mesure l’étreinte contre ton ventre qui bientôt fait ressortir tes lèvres devenues rouges. Je ne peux m’empêcher de t’effleurer aussi, de venir prendre ta bouche, toucher un de tes seins tendus par le désir et le froid. Puis je libère tes yeux pour que tu puisses profiter du spectacle que m’offre ton corps ainsi habillé. Que tu es belle, si tu savais…

A quel instant dans toutes ces images qui me viennent mon cœur se gorge-t-il enfin d’un sentiment que je ne peux plus retenir ? A quel moment ma bouche ose l’aveu du bonheur absolu que tu m’offres pour te le faire partager ?

Dans la chambre, je t’attache de nouveau, d’une manière plus propice à des jeux plus poussés. Les bras noués dans ton dos, la poitrine enserrée, tu es bientôt à plat ventre tandis que j’immobilise tes pieds en l’air, écartant bien tes jambes. Une boule vient entre tes dents compléter ton abandon. Mes mains courent sur toi tandis que tu t’offres. Je prends le martinet que tu as mis à ma disposition, et le laisse aller et venir entre tes cuisses. Il vient caresser ton sexe, frapper tes fesses rebondies qui viennent à la rencontre de ce contact. Tu trépignes, gigotes quelque peu dans une tentative vaine d’échapper à la frappe, avant de la réclamer de nouveau.

Je glisse entre tes cuisses cet autre jouet dont la vibration peut presque être insupportable, le dirige sur ton clitoris. Je n’ai plus qu’à attendre que le plaisir t’envahisse. Parfois, je ne peux résister au fait de joindre ma bouche à cette caresse, dévorant de ma langue la petite étoile qui me nargue, ton sexe humide qui s’ouvre comme une jolie fleur. Quand l’orgasme te prend, je continue à te regarder et à t’écouter crier, la bouche encombrée de cette boule noire. Je m’enivre de regarder ta petite chatte rose ouverte se débattre dans le plaisir qu’elle t’offre. Des minutes entières se passent où tu jouis sans discontinuer. Combien de temps peux-tu donc crier comme cela sans redescendre ?

Je te détache, masse tes mains endolories, te prend contre moi pour que tu te calmes. Puis tu t’offres encore, à quatre pattes sur le bord du lit. Je vois tes fesses tendues de nouveau vers le martinet. Les lanières te caressent d’abord, puis s’abattent de leur propre poids sur ton derrière et sur ton dos qui se cambre. Je sais que tu me voudrais plus agressif, mais je n’arrive pas encore à te violenter, pris par les vagues de tendresse qui m’envahissent et me submergent. Plus tard, petit démon, je saurais te malmener autant que tu le souhaites. Je crois que nous nous retrouvons sur le côté, tête-bêche, le plaisir de ta bouche qui me capture, le bonheur de te dévorer encore, de te boire goulûment à la source. Impossible de me rappeler comment nous nous entremêlons, combien de caresses passent entre nos deux corps l’un contre l’autre. Je bénis qui voudra de ta peau douce, de ton désarmant sourire, de nos doigts qui s’entrecroisent, de tes yeux qui me noient… Mais je me rappelle de ton corps sous le mien, tes jambes écartées haut sur mes épaules, de tes mains qui encadrent mon visage, de nos bouches qui se mêlent, de ton regard plongé dans le mien tandis que mes reins te labourent. Mes mains rejoignent aussi tes joues, et c’est dans une frénésie étonnée que je jouis, les yeux ouverts sur ton visage qui me sourit.

Je me souviens de ton corps qui se love tendrement contre le mien, de nos lèvres qui se trouvent. De mes mains qui ne peuvent te quitter.

Je me souviens…

 

« […] je ferais des odes a ta chatte.
Adorable petit matou caché dans les plis de mon aimée,
Je me languis des jours où je peux te défoncer.
– ouuuh de la poésie ! »

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Réminiscences


2015
03.05

Des semaines depuis que nous nous sommes vus. Des semaines où tu m’as fait comprendre la place que je pouvais prendre dans ta vie. Elle n’est pas grande. Soit. Des instants, qui seront forcément aussi intenses qu’ils seront sporadiques.

Et puis ces vingt-quatre heures que tu peux m’accorder, entre deux allers-retours d’un coin à l’autre de notre Bretagne. Je prends, évidemment. Mais que te faire découvrir ? Moi qui suis, devant ton petit corps gracile, désarmé. Il faut bien pourtant que je te montre l’éventail de mes envies.

Je repense à ce lieu découvert en fouillant le net à la recherche de ces clubs non-conformistes que j’écume avec une autre que toi. Un lit pour que tu sois toute à moi, et des endroits disséminés dans une belle bâtisse où nous pourrons jouer à ce qui pourra nous faire vibrer.

Quand nous entrons, tu ignores encore dans quel univers j’ai voulu te baigner. Je scrute, avide et un peu inquiet, ton regard à mesure que tu découvres les photos sur les murs, les livres disséminés sur la table. Et puis ces entraves attachées à une barre suspendue depuis le 1er étage. Tu ne mets pas longtemps à comprendre que ce n’est pas le petit refuge romantique auquel tu t’attendais, et pense à la fatigue accumulée tout au long de la semaine, et que ce n’est pas cette nuit que tu trouveras le repos.

Dans la moiteur du hammam, je me laisse envahir par ton sourire fatigué. Mes mains courent sur ton corps nu. S’émerveillent toujours d’y trouver tant de recoins où elles trouvent leur place. Ta main à toi s’attarde entre mes cuisses. Elles cherchent à me saisir, me trouvent, me flattent doucement. Tu me sens gonfler entre tes doigts pendant que nos regards s’explorent, et que mes mains se perdent à leur tour entre tes jambes.

J’embrasse la toison noire de ton pubis. Mes lèvres suivent l’intérieur de tes cuisses, passent de l’une à l’autre. De loin en loin, je capte ton regard qui me fixe. Ton corps déjà réagi à ma bouche qui t’explore. Je happe ton sexe, trouve le recoin qui se darde déjà vers ma langue. Tes hanches me cherchent, de plus en plus avides. Tes gémissements se font plus lourds, plus rauques, ton regard se ferme, je sens ton âme qui se recroqueville au creux de toi, et agrippe fermement tes fesses pour que tu ne me perdes pas en route dans le mouvement frénétique de tes hanches.

Les yeux au fond des tiens, je sens ton ventre s’écarter pour me laisser entrer.

Dans le parc du restaurant où je t’ai emmené dîner, tu te fais taquine. Me provoques. Comme si tu ne savais pas que peu de choses m’arrête. Le temps d’un baiser, je te plaque le ventre contre le mur en pierre d’un recoin incertain et baisse ta jupe sur tes chevilles. Mes doigts trouvent ton sexe déjà humide, juste le temps de m’enfoncer en toi d’une poussée pendant que tu te tords pour trouver mes lèvres. Tu étouffes ta voix, mais ton ventre bat au rythme de mes coups de reins entre tes jambes.

Je te pousse, nue, dans la balançoire au milieu du grenier, à quelques pas de notre chambre. Nos sexes se joignent encore, sans préambule, et le mouvement de balancier amène tes fesses cogner contre mes hanches. Ta tête se penche en arrière, comme perdue, et nos mouvements s’accélèrent avant que je n’attrape tes cheveux pour que nos langues s’emmêlent. Il y a quelque chose d’animal dans tes yeux tandis que tu te mords les lèvres avant que je te soulève pour mieux t’envahir.

Coincée, debout, contre la table de massage sur laquelle je t’avais allongée tout à l’heure, tu me sens collé derrière toi alors que mon sexe te pénètre. Enfouissant ma tête contre ton cou, je laisse ma main jouer entre tes jambes. Puis contorsionnant mon bras, je viens posséder de mes doigts ton cul encore vierge jusque là de mes assauts. Comme avant, ils trouvent leur place en toi, un à un alors que je te prends. Impatient, je sors de toi, et me présente face à la porte que je viens d’ouvrir pour t’envahir.

Tu palpites autour de moi tandis que je t’écartèle. Fiché au fond de toi, je ne bouge plus, laissant seulement ma main flatter de nouveau ton sexe, le massant le temps que tu t’habitues à ma présence. Bientôt, c’est ton bassin qui vient à ma rencontre, glissant le long de mon sexe. Je goûte chaque centimètre que ton cul parcoure sur moi, et ramène mes doigts au fond de ton sexe pour te remplir complètement. Tu projettes tes fesses contre moi, et je perds le fils, mais je t’entends me murmurer que tu veux que je jouisse en toi.

Je t’ai laissée dormir, malgré mes réveils réguliers et le désir de te prendre dans ton sommeil. Au petit matin, ton corps bouge, tes yeux s’entrouvrent. Nos lèvres se trouvent, nos mains jouent, nos corps se joignent, d’abord sagement.

Tu me chevauches, jouant de tes hanches mouvantes au dessus de moi. Il me semble que je retrouve sur ton visage ce sourire presque carnassier que tu as quand tu sens ton plaisir monter.

Tu es allongée face contre le lit et je te recouvre de tout mon poids quand je sens monter en moi le relâchement que nous n’avons pas encore atteint. Je me retire prestement et recouvre ton dos de myriades de tâches blanches. Je pense au chat qui recouvre l’échine de sa partenaire quand cette dernière s’échappe de leur étreinte un peu trop tôt.

Des instants qui te laisseront pantoise, éreintée, comblée. Des instants qui me laisseront planant sur une autre terre. Une où il n’y a que ton image qui plane devant mes yeux aguards. Où tout le reste peut disparaitre.

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Confusions


2012
11.05

Toujours cet endroit magique, ce cocon de sécurité et de détente. Des souvenirs dans certains recoins. Le rebord du bassin mouvant où j’avais pénétré mon amour, la première fois que je m’y étais rendu, un homme seul s’approchant pour caresser sa poitrine. Le hammam où je me liais avec un nouvel ami ; Où, levant le nez du sexe d’une jeune femme, je constatais la multitude de pénis dressés s’étant tendus vers elle, qu’elle accueillait avec gourmandise ; Cette femme invraisemblablement belle, allongée au sol pendant que son compagnon la dévore ; puis à califourchon sur lui, son corps tendu à l’extrême, ondulante ; Enfin son dos, son sexe que ma main explore, la sienne qui caresse mon bras dans un unique et si intense échange de regards. Les alcôves, plus loin, où l’on se perd parfois, dans une intimité relative. Les sourires échangés, ces corps d’hommes et de femmes, vulnérables, touchants, parfois si beaux. Cet amour, cette franchise, cette bienveillance que tous nous tentons de partager.

J’y retourne encore, avec une femme pour qui mon désir s’est fané un peu vite. Je l’encourage à trouver le plaisir dans d’autres bras, ce qui ne tarde pas à se produire, et me retrouve à discuter, en serviette sur la terrasse. Je parle avec une amie que nous avons en commun en te repérant du coin de l’oeil. Moi qui suis toujours très discret, je m’installe plus tard dans un coin pour fumer, et tu m’interpelles, m’enjoignant à me joindre à toi. Tu es amicale. Enjouée. Un peu fofolle. Je me répète que je devrais arrêter de regarder des femmes beaucoup trop jeunes pour moi, en faisant la conversation, un peu distrait.

Quelques jours plus tard, je te retrouve sur les réseaux. Nous aimons tous les deux le même endroit… Pourquoi ne pas te proposer d’y retourner ensemble, une idée derrière la tête, mais partant du fait que discuter dans le jacuzzi avec toi devrait être déjà bien assez agréable. Je suis heureusement surpris par l’enthousiasme de ta réponse. Les discussions se rallongent, nous passons même toute une soirée au téléphone. Rapidement, nous prévoyons une séance photo improvisée aux Folies Siffait, improbables ruines de l’arrière-pays nantais, qui se finissent par un belvédère avec une vue imprenable sur la Loire.

—————————–

Tu te changes dans ton camion, pudiquement retournée : Le désir de toucher ton dos, ta peau… Evidemment, je ne manque pas de faire le professeur en te parlant du lieu où nous arrivons. Je peux, sans trop de peine, me concentrer sur les paroles que nous échangeons aux multiples arrêts que nous faisons durant la ballade. Je tente de t’apprendre un peu, je me livre aussi, et la jolie demoiselle acquiert son identité dans mon esprit. Je reste, nous restons parfaitement sages. Il y a quelques signes d’un potentiel intérêt de ta part, mais cela reste difficile à définir. Et puis, ce n’est clairement pas encore le moment, d’abord déshabiller tes pensées, au moins un peu. Tu te confirmes joueuse, mais aussi triste, et un peu timide. La vie est encore une simple succession de jours, pour toi. Sur quelques photos, la courbe irréelle de ta croupe tendue sous ton jean.

Dans l’entrée du club, je m’amuse de te voir passer en trombe derrière moi pour aller au petit coin en courant. Nous y voila. Tu salues tes potes, mais insistes pour que nous nous attablions tous les deux. La discussion continue. Puis la première vraie pensée parasite de la journée : est-ce mon sexe qui gonfle à une pensée fugace ? Ou l’irrésistible envie de te prendre dans mes bras qui m’assaille suite à l’aveu d’une souffrance ? Je te notifie cette pensée parasite sans en préciser le contenu, et me reconcentre, avec un succès relatif, sur notre discussion. A partir de là, un espace en moi ne pensera plus qu’à établir un contact avec toi.

Tu te dénudes dans le vestiaire. Cela me parait incongru de te découvrir de cette façon. Je ne t’ai même pas encore effleurée. Mon regard s’attarde. Pas trop longtemps. Ne pas être inconvenant. Ne pas poser sur toi un regard que je ne suis pas sûr que tu désires. Ton espièglerie me transporte.

Nous barbotons dans le jacuzzi. Autour de nous, quelques couples enlacés, quelques hommes attentifs. Les bulles nous bondissent dans les yeux, les paroles sont plus difficiles à saisir. Nos corps se rapprochent… Par hasard. Ai-je déjà embrassé ton cou ? Tu lis de plus en plus clairement dans mon regard. « Tu veux m’embrasser ? », dis-tu. Je savoure le moment. Je laisse le temps s’égrener, en suspens. « Bien sûr », dois-je articuler. Je ne pense qu’à ça depuis que nous sommes là. Ce baiser scelle l’intimité que je voulais trouver avec toi. Nous cherchons les positions pour nous rapprocher, hésitant de ne pas trop vite nous trouver dans une situation qui nous mènerait vers des désirs moins sages. Pourtant mon corps a faim de sentir le tien.

Je te livre les interrogations qui m’assaillent depuis quelques jours en prévision de cet éventuel moment. Le besoin que j’ai que nous soyons plus que des corps l’un pour l’autre. L’envie d’être pour toi un souvenir un peu spécial : « Et si nous ne nous emboitions que plus tard ? » Et si nous jouions avec nos frustrations et nos désirs. Cette frustration, je la lis déjà dans ton regard avec un infini plaisir. Tu as autant envie de moi que je rêve sentir ton ventre s’ouvrir pour moi. Les caresses se font de moins en moins sages, ta main trouve ma queue. Je tressaille. La douceur de ta main qui m’enserre. Je dois gémir légèrement. De mon coté, je t’explore avec pudeur. Je caresse chaque parcelle de ton corps, te serre contre moi, évite les zones les plus sensibles pour t’enrober de tendresse.

Mais quand même : Je finis par empoigner tes fesses pour ramener ton ventre contre le mien. Ma main avide cherche le chemin de ta vulve, la trouve, sens ton corps vibrer, mes doigts sur ton sexe, ta main qui continue sa danse le long de ma hampe. Nos bouches qui se dévorent maladroitement, de ton visage trop haut par rapport au mien. Le doigt au bord de ton vagin, je t’interroge : « Je peux ? » Tu acquiesces, puis soupires de me sentir. Quand deux amants se trouvent, ils sont seuls au milieu d’une foule. Le monde disparait et tout se concentre sur nos deux chaleurs. Là, à écrire ces lignes, je sens encore mon coeur qui virevolte. Diable, pourquoi mes coups de coeur sont toujours si jeunes… Peut-être cette énergie primesautière que le temps n’a pas encore conduit à cacher derrière le sérieux des adultes. En sortant du jacuzzi, après toutes ces caresses, je sens cette douleur caractéristique de la frustration au creux du scrotum. Cela semble beaucoup t’amuser, vilaine !

Nous nous attablons avec un couple de tes amis. La demoiselle à coté de moi parle anglais, aussi deux conversations se créent de chaque coté de la table, moi en anglais, toi et le jeune homme en français. Cela dure : J’ai peur que tu imagines que je tente de la séduire. Alors j’attrape tes doigts à travers la table. Nos deux mains s’emmêlent : nous sommes tous les deux. Plus tard nous guidons une jeune femme mutine dans une longue robe noire, laissant pigeonner ses seins nus, et son compagnon dans une visite du club, et les laissons dans l’intimité d’une des chambres. « Et si nous retournions au bar pour discuter ? On reste calme, et puis on va dormir dans mon camion à la fermeture ? » Désolé, petit ange, ma tête ne se vide pas d’une autre envie.

Je t’entraine dans les méandres des couloirs jusqu’à la chambre rouge. Les accessoires BDSM autour de nous ne m’intéresse pas. Seulement le besoin irrépressible de te dévorer. Tu crains avoir une légère indisposition, stoppant mon élan. Quelques baisers, et tu me pousses contre le lit rond, rouge, au milieu de la pièce. Toi aussi, tu as faim, petit ange lubrique. Tes doigts se perdent sur ma ceinture, trop d’empressement, je t’aide, tes mains qui trouvent à nouveau ma queue, ta bouche qui plonge, tes lèvres autour de moi. Je sentirais presque ton soupir de soulagement sur mon gland. Ai-je déjà senti autant d’empressement chez une autre ? Je me rappelle de ta main sur mes fesses un peu plus tôt. Je crois que peu de mes partenaires ont manifestés autant d’enthousiasme pour mon corps. Me sentir jouet entre tes mains.

Nos bouches qui se dévorent encore. J’en profite pour glisser un doigt en toi pour te gouter. Je me confesse : « J’ai triché… » Tu es délicieuse. Je t’allonge sur le lit. Toujours ton sourire. Mes lèvres qui descendent, embrassent le haut de ta poitrine, vite, vite, trouver ton centre chaud, satanée culotte que je peine à enlever, enfin l’odeur de tes poils, ton sexe sous ma langue. Ce gout un peu acre. Le bonheur de cette caresse, mes doigts au fond de ton ventre, mes lèvres qui t’aspirent, retrouver un souffle, entendre tes gémissements. « Et là ? – Non, pas là. » Ma main restée libre qui trouve la tienne. Trouver tous les contacts possibles. Cette danse folle… Ton cou que je serre. Ce petit défi de ne pas joindre nos ventres qui nous arrête encore…

Retrouver un peu de calme. Echanger la pulsion du désir contre de la tendresse, de nouveau dans l’eau mouvante du grand bassin. Il est temps de partir. Un pique-nique improvisé sur l’hippodrome, au milieu de la nuit, la lune et les étoiles, et nous allons trouver ton lit sur roue. Des souvenirs de mon break australien qui me revienne en mémoire. Un cocon, encore une fois.

Les images qui s’emmêlent de la fatigue qui s’accumule. Le gout de ta chatte, encore. Une envie… « Au dessus ou au dessous ? me demandes-tu. – Comme tu veux ! – Fatigue, je reste en dessous ! » Quelques mouvements maladroits pour évacuer mon pantalon, et j’enjambe ton visage. Nos enthousiasmes qui s’entredévorent… Evidemment, je ne maitrise plus rien. L’idée de ne pas envahir ton ventre est de moins en moins tenable. Tu devines : « T’as une capote ? » Je cherche dans mes poches. Je l’enfile. Je bande dur, quand même, cela faisait longtemps. Tu m’enjambes, tente de me circlure. Pas dur à ce point-là. Je prends mon sexe entre mes mains pour le guider dans ton ventre. Ta chaleur autour de moi, enfin. Décidément, pas assez dur pour que tes mouvements ne soient pas maladroits. Je saisis doucement tes mains pour les joindre dans ton dos, et reprendre la direction des opérations. Visiblement, ça ne te convient pas… « Prends-moi en levrette ! » La manoeuvre est tout de suite plus évidente. Je ferme un peu les yeux, tout à la sensation de ton ventre ouvert devant moi. Je me perds en regardant tes hanches pleines. Mes mains sur ta peau invraisemblablement douce. Des caresses, quelques fessées… J’attrape ta gorge, encore. Nous le savons tous les deux, ni l’un ni l’autre ne jouirons de l’étreinte, mais chaque mouvement est une petite délivrance.

Nous sommes côte à côte, fatigués, mais heureux. Nos mains se cherchent encore un peu. Puis nos lèvres qui se mangent encore. Je finis par enlever le plastique, tu te retournes, et c’est dans mes bras que tu t’endors. Le bonheur de ton sommeil abandonné contre moi. De mon coté, je peine à dormir. Tu es juste là, blottie, tellement douce. Des bribes de sommeil pour, à chaque fois, te retrouver à mes cotés.

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Le lendemain matin, le temps se fait court. Quelques phrases échangées, un dernier baiser sur le capot de ma voiture, des sourires, et te voila partie. Derrière mon volant, je prends quelques secondes pour savourer encore ces instants…

Puis, après m’avoir assuré que tu étais rentrée sereinement, plus de nouvelles… Je me suis fait baiser ? Ai-je rêvé nos regards échangés, le désir dans tes yeux, dans tes gestes, la tendresse dans tes caresses ? Quelle est donc ta version de cette journée…

 

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Dans ta chaleur


2012
05.03

Tia… Juvénile et si jolie. Et qui me rend charme pour charme. Dont la provocation gracieuse n’a d’égale que le sourire candide qu’elle pose sur moi chaque fois que je me noie dans son regard. Elle qui malgré les hommes que je sais nombreux à avoir gagné sa couche, garde une féroce innocence face au désir qu’elle provoque chez les autres. Et qui semble étonnée de mon émerveillement face à tant de grâce posée sur un seul visage.

Nous avons rendez-vous pour la deuxième fois, une semaine plus tard. J’ai par le biais d’une autre connaissance un plan bien établi sur la soirée que nous allons passer ensemble. D’abord, t’asseoir à une table, et profiter de la sensualité gourmande que je devine chez toi en te regardant manger. Tu m’as nargué dans la journée : « J’ai mis une jupe d’écolière », ricanais-tu. Nabokov n’avait qu’à bien se tenir, devais-tu penser. « Je t’apporterais de quoi te faire des couettes », avais-je renchéri, bien heureux de transformer mon amoureuse d’un soir en objet de fantasme, si tu ne l’avais pas déjà été. Tu es arrivée, toujours le pas léger et l’air enjoué, m’offrant tes lèvres dans un empressement plein de tendresse. Si ça ne se voit pas, en tout cas souris-je intérieurement jusqu’aux oreilles.

La discussion prend place entre nous avec un naturel que j’avais craint plus laborieux. Les émotions que je vois défiler sur ton visage me comblent, tant ton minois semble incapable de dissimuler une sensation. Tu me provoques gentiment, minaudant parfois, le menton rentré, projetant outrageusement vers l’avant ta poitrine. Nous rions sous cape de la maladresse du serveur dans une tentative de trait d’esprit, imaginant le trouble de ce dernier, et moi visualisant l’incongruité de cet homme attablé face à une écolière de manga. Tout est prétexte à frôlements, échange de baisers, et mains baladeuses. Je peine à manger, absorbé par ton regard, mais nous finissons par sortir, ta main dans la mienne, l’air guilleret des amants vissé au coin des lèvres, nous qui ne le sommes pas encore.

Nous sommes à quelques pas de l’endroit où je désire t’amener, et ton acuité à deviner le genre de lieu qui t’attend m’agace ! Evidemment que j’ai imaginé un moyen de te mettre de nouveau sous mes mains. Une entrée froide, un ascenseur, des baisers échangés, et nous sommes sur le toit d’un parking du centre de Bruxelles. Mes intentions frivoles hésitent, disputées par la tendresse de la situation… Au loin, le faîte de la tour s’élançant de la Grand place, et le ciel jaune et rouge de la pollution se perdant dans les nuages. Tournant autour du parking pour trouver un endroit plus propice à notre intimité, nous remarquons des présences décidément trop fréquentes. Je te prends donc dans mes bras, mes lèvres contre ton cou, les yeux perdus au loin, quand tu frottes tes fesses contre mon pantalon : Mouvement divin du bas vers le haut qui ne tarde pas à faire son effet alors que mes mains soulèvent ta jupe. Je te connais une appétence certaine pour l’exhibitionnisme, mais je ne peux pas en dire autant.

Mes doigts trouvent pourtant ton sexe déjà humide, et le petit bout de métal chaud qui en garde l’entrée. Tu frémis au tressaillement que provoque la première pression sur l’engin, et je sens ton corps qui s’abandonne. Quelques secondes de ce manège, et tu te tournes vers moi pour m’embrasser à pleine bouche. « Fais-moi jouir », me glisses-tu à l’oreille. Je ne me fais pas prier. Appuyant tes fesses contre le béton froid du mur d’enceinte, ton dos contre le grillage, je plonge entre tes jambes pour redécouvrir ton parfum goûté la semaine passée. Ma langue joue sur toi, peu de temps pour que notre manège ne te dévoile pas trop encore, et mes doigts s’enfoncent en toi, jouent à trouver ton sphincter frémissant, reviennent dans ton sexe pour t’emplir. Je remonte trouver ta bouche, et fichent mes doigts en toi, profondément, pour vibrer contre la paroi de ton vagin. Bientôt ta propre main vibre à côté de la mienne. Il ne faut que quelques minutes de ce jeu pour que ton corps se fasse plus lourd entre mes bras, et que je te sente défaillir, tes jambes se dérobant sous ton poids. Ton sexe frémit encore contre ma main tandis que je flatte ton clitoris, le plus doucement possible pour ne pas t’électriser.

Tu rabaisses ta jupe, me tournes le dos pour revenir contre moi, et me murmure, un sourire dans la voix : « J’ai envie que tu me prennes, maintenant, c’est malin ! » Malgré la difficulté de la situation, il ne faut plus me le dire deux fois. Déjà je relève ta jupe sur les hanches que tu cambres vers moi, te moquant des passants qui pourraient voir cette tâche blanche entre nous deux. Je plonge mon visage contre ton cul offert, alors que ma main trouve ton bouton et que mes doigts te fouillent encore. Ma langue s’aventure contre ton sphincter, et tu ondules à chaque pression. Me relevant, j’ouvre mon pantalon pour sortir ma queue contre tes fesses, et sors de ma poche un préservatif que j’enfile au plus vite pendant que tu te caresses. L’une de mes mains reprend le chemin de ta chatte pour me frayer un chemin, tandis que tes deux mains saisissent ma hampe et me caressent avec douceur. Tu sembles déjà me connaître par cœur. Je m’abandonne au mouvement délicat de tes paumes.

Posant tes mains sur tes fesses, tu les écartes largement, impudique, agrandissant ta fente devant ma bite dressée, tandis que je plie mes jambes pour poser mon gland contre tes lèvres ouvertes, retire mes doigts, et fais glisser tant bien que mal mon sexe au fond de toi. Je sais que tu dois fermer les yeux, et mes mains t’enserrent, agrippant l’un de tes seins et ta gorge pour tourner ton visage vers moi. Mes lèvres t’explorent tandis que mes hanches coulissent délicieusement contre ton cul. Le plaisir me saisit plus intensément que d’habitude, mes mouvements contre toi sont langoureux tandis que tu bouges ton bassin à la rencontre du sexe qui te remplit. Je songe que tu voudrais que je jouisse vite, j’imagine ton sourire satisfait de petite femelle comblée à sentir les spasmes du sperme qui s’expulse au fond de ton ventre.

Mais un mouvement trop ample de tes hanches impatientes me déloge de la chaleur de ton sexe. Je voudrais te reprendre, mais je connais trop bien la raideur qui me quitte, si souvent quand j’explore de nouvelles contrées. Tu sembles surprise de ne pas me sentir en toi de nouveau, agrippes mon sexe encore une fois, t’offres à moi de nouveau en me faisant face, le doigt jouant dans ta chatte. Je calme tes mains, déçu devant ton air gourmand. Tu souris timidement en soufflant : « C’est un joli avant-goût », puis me donnes un baiser. Tu te rhabilles, examinant subrepticement le parking autour de nous, quand je prends ton visage dans mes mains pour mêler ma langue à la tienne. « J’ai envie de sentir ta bouche », dis-je en t’embrassant. Juste quelques secondes de tes lèvres autour de moi. Tu t’exécutes en t’agenouillant face à moi. La distance avec toi me gène, mais je sens ta bouche qui m’enserre. Le froid et la sensation de ton sexe encore autour de moi engourdisse mon plaisir. Je regarde ta gorge me prendre d’assaut. Tu me suces avec douceur, engloutissant tout mon membre avec délectation. Je te laisse faire, mon regard captivé par ta silhouette abaissée face à moi, puis me baisse pour retrouver la vivacité de tes lèvres contre les miennes.

Tu te relèves, tes grands yeux plein de désir encore, et te sers contre moi, mon pantalon encore ouvert. Mon corps s’apaise vite, et je ferme mon grand manteau autour de nous deux dans le froid qui nous reprend. Nous regardons au loin, imaginant ceux qui ont pu passer dans notre dos pendant que nos esprits étaient ailleurs. Je pense à la future nuit que nous passerons ensemble, et je souris.

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