Salut toi. Tu ne me connais pas encore très bien. On s’est rencontré il y a plus de deux années. Mais pour toi cela ne fait que quelques semaines. Tu ne me connais pas encore très bien, mais toi et moi on sait qu’on est en train de tomber amoureux.
Deux ans et demi après, tu me manques. Je voudrais te dire que tu es quelqu’un de magique, et te remercier pour tous les magnifiques sourires que je vais voir fleurir sur ton visage. Tu ne le sais pas encore, mais chacun me fera te regarder avec une infinie tendresse. Tu verras si souvent ce regard que tu apprendras à le reconnaître dès l’apparition des petites ridules au coin de mes yeux.
Je voudrais te dire d’avoir confiance en toi. Je ne comprendrais sans doute jamais pourquoi derrière cette joie de vivre tu sembles un peu brisée. Pourquoi tu vas me dire plus tard qu’une fois de temps en temps, je devrais prendre une cravache, et te faire mal.
Tu ne sais pas encore que comme maître, je suis un bisounours. Que je paniquerais la première fois que nous jouerons à ce jeu.
Bien sûr, tu n’imagines pas que le besoin que j’ai déjà de te protéger va t’emprisonner. Pour l’instant, tu aimes mes grands bras qui t’enserrent.
De mon côté, quand tu me dis que tu as fait la pute, je souffre un peu, mais je mets ça sur le compte de la jeunesse et des découvertes stupides qu’on croit avoir à faire. Je suis loin d’imaginer que tu le feras dans mon dos. D’ailleurs, je ne pense pas que tu le saches encore. Quand nous faisons l’amour et que je te désigne par ce mot, je ne sais pas encore qu’il sera vrai, et que j’aurais l’impression d’en mourir.
C’est ironique tu vois mon jeune amour. Je t’aime parce que tu es une salope. Et je vais te perdre entre autres à cause de ça. Sincèrement, quand tu as commencé à me demander de ne garder mes sentiments que pour toi, en retour je pensais que tu serais ma salope à moi.
Je ne vais pas te mentir, adorée, deux ans après, je ne suis pas sûr de te reconnaître. Oh, rassure-toi, tu as gardé ton grand cœur. Mais moi qui espérais te guérir de tes peurs en t’offrant mon amour, j’ai l’impression que tu es encore plus perdue que quand tu es rentrée dans ma vie. Pourtant, on sait tous les deux que des risques, tu en avais déjà pris un peu trop.
Tu me manques, demoiselle. J’aimerais te rencontrer encore aujourd’hui. J’aimerais qu’il y ait moins de douleurs et d’erreurs dans ta vie. J’aurais aimé te protéger de ce qui flétri.