Articles associés au tag ‘Gwendolyn’

Réminiscences


2015
03.05

Des semaines depuis que nous nous sommes vus. Des semaines où tu m’as fait comprendre la place que je pouvais prendre dans ta vie. Elle n’est pas grande. Soit. Des instants, qui seront forcément aussi intenses qu’ils seront sporadiques.

Et puis ces vingt-quatre heures que tu peux m’accorder, entre deux allers-retours d’un coin à l’autre de notre Bretagne. Je prends, évidemment. Mais que te faire découvrir ? Moi qui suis, devant ton petit corps gracile, désarmé. Il faut bien pourtant que je te montre l’éventail de mes envies.

Je repense à ce lieu découvert en fouillant le net à la recherche de ces clubs non-conformistes que j’écume avec une autre que toi. Un lit pour que tu sois toute à moi, et des endroits disséminés dans une belle bâtisse où nous pourrons jouer à ce qui pourra nous faire vibrer.

Quand nous entrons, tu ignores encore dans quel univers j’ai voulu te baigner. Je scrute, avide et un peu inquiet, ton regard à mesure que tu découvres les photos sur les murs, les livres disséminés sur la table. Et puis ces entraves attachées à une barre suspendue depuis le 1er étage. Tu ne mets pas longtemps à comprendre que ce n’est pas le petit refuge romantique auquel tu t’attendais, et pense à la fatigue accumulée tout au long de la semaine, et que ce n’est pas cette nuit que tu trouveras le repos.

Dans la moiteur du hammam, je me laisse envahir par ton sourire fatigué. Mes mains courent sur ton corps nu. S’émerveillent toujours d’y trouver tant de recoins où elles trouvent leur place. Ta main à toi s’attarde entre mes cuisses. Elles cherchent à me saisir, me trouvent, me flattent doucement. Tu me sens gonfler entre tes doigts pendant que nos regards s’explorent, et que mes mains se perdent à leur tour entre tes jambes.

J’embrasse la toison noire de ton pubis. Mes lèvres suivent l’intérieur de tes cuisses, passent de l’une à l’autre. De loin en loin, je capte ton regard qui me fixe. Ton corps déjà réagi à ma bouche qui t’explore. Je happe ton sexe, trouve le recoin qui se darde déjà vers ma langue. Tes hanches me cherchent, de plus en plus avides. Tes gémissements se font plus lourds, plus rauques, ton regard se ferme, je sens ton âme qui se recroqueville au creux de toi, et agrippe fermement tes fesses pour que tu ne me perdes pas en route dans le mouvement frénétique de tes hanches.

Les yeux au fond des tiens, je sens ton ventre s’écarter pour me laisser entrer.

Dans le parc du restaurant où je t’ai emmené dîner, tu te fais taquine. Me provoques. Comme si tu ne savais pas que peu de choses m’arrête. Le temps d’un baiser, je te plaque le ventre contre le mur en pierre d’un recoin incertain et baisse ta jupe sur tes chevilles. Mes doigts trouvent ton sexe déjà humide, juste le temps de m’enfoncer en toi d’une poussée pendant que tu te tords pour trouver mes lèvres. Tu étouffes ta voix, mais ton ventre bat au rythme de mes coups de reins entre tes jambes.

Je te pousse, nue, dans la balançoire au milieu du grenier, à quelques pas de notre chambre. Nos sexes se joignent encore, sans préambule, et le mouvement de balancier amène tes fesses cogner contre mes hanches. Ta tête se penche en arrière, comme perdue, et nos mouvements s’accélèrent avant que je n’attrape tes cheveux pour que nos langues s’emmêlent. Il y a quelque chose d’animal dans tes yeux tandis que tu te mords les lèvres avant que je te soulève pour mieux t’envahir.

Coincée, debout, contre la table de massage sur laquelle je t’avais allongée tout à l’heure, tu me sens collé derrière toi alors que mon sexe te pénètre. Enfouissant ma tête contre ton cou, je laisse ma main jouer entre tes jambes. Puis contorsionnant mon bras, je viens posséder de mes doigts ton cul encore vierge jusque là de mes assauts. Comme avant, ils trouvent leur place en toi, un à un alors que je te prends. Impatient, je sors de toi, et me présente face à la porte que je viens d’ouvrir pour t’envahir.

Tu palpites autour de moi tandis que je t’écartèle. Fiché au fond de toi, je ne bouge plus, laissant seulement ma main flatter de nouveau ton sexe, le massant le temps que tu t’habitues à ma présence. Bientôt, c’est ton bassin qui vient à ma rencontre, glissant le long de mon sexe. Je goûte chaque centimètre que ton cul parcoure sur moi, et ramène mes doigts au fond de ton sexe pour te remplir complètement. Tu projettes tes fesses contre moi, et je perds le fils, mais je t’entends me murmurer que tu veux que je jouisse en toi.

Je t’ai laissée dormir, malgré mes réveils réguliers et le désir de te prendre dans ton sommeil. Au petit matin, ton corps bouge, tes yeux s’entrouvrent. Nos lèvres se trouvent, nos mains jouent, nos corps se joignent, d’abord sagement.

Tu me chevauches, jouant de tes hanches mouvantes au dessus de moi. Il me semble que je retrouve sur ton visage ce sourire presque carnassier que tu as quand tu sens ton plaisir monter.

Tu es allongée face contre le lit et je te recouvre de tout mon poids quand je sens monter en moi le relâchement que nous n’avons pas encore atteint. Je me retire prestement et recouvre ton dos de myriades de tâches blanches. Je pense au chat qui recouvre l’échine de sa partenaire quand cette dernière s’échappe de leur étreinte un peu trop tôt.

Des instants qui te laisseront pantoise, éreintée, comblée. Des instants qui me laisseront planant sur une autre terre. Une où il n’y a que ton image qui plane devant mes yeux aguards. Où tout le reste peut disparaitre.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Marionnettiste


2015
14.04

Paroles : Jean-Pierre Lang. Musique : Pierre Bachelet

(suite…)

Rendez-vous sur Hellocoton !

Sache que je


2015
08.04

Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman

(suite…)

Rendez-vous sur Hellocoton !

Trois jours et deux nuits


2015
25.03

Trois jours et deux nuits. Trois petits mots et deux espaces où ce qui ne peut être exprimé se niche. Où tes mains cherchent les miennes et où nos corps se lient.

Des parenthèses où nous nous trouverons, jusqu’à ce que ton cœur se soigne, et aille, dis-tu, se fondre avec un autre que moi. Un hors-du-temps où nous nous trouverons, jusqu’à ce que ton corps accepte de se libérer enfin entre les mains d’un autre que celui qui te manque. Nous croyons que ce sera moi. Peut-être qu’alors, nos étreintes continuerons, toujours plus intenses, plus joyeuses. Peut-être qu’alors, nous nous apercevrons de la réalité d’un « nous ». Et ferons mentir l’adage « qui se ressemble s’assemble ». D’ailleurs, es-tu sûre que nous fussions si différents ? Ou peut-être qu’alors, nos deux âmes se détacheront comme deux parties d’un fruit trop mûr, étonnées d’avoir partagé autant, et heureuses de l’avoir fait.

Cette incertitude me refera mal, surement. Et sans doute n’aurais-je pas la force de te le cacher, partageant aussi ma douleur. Alors j’essayerais de faire vibrer mon cœur ailleurs. Alors je n’y arriverais pas, et je t’en voudrais, un peu. Alors aussi ton sourire se ternira quelque peu, jusqu’à ce que nos deux peaux se collent à nouveau, dans l’évidence qui est déjà nôtre.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Que fais-tu quand elle n’est pas qu’à toi ?


2015
22.03

Des vagues… Tu divagues, entre deux eaux. « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »

Tu te noies, dans des bras, qui te tirent vers le fond ? Ou t’aide-t-il à ne pas te perdre dans les méandres d’un chagrin impossible à regarder ? Ne te mens pas. Tu cherches là l’oubli qui n’arrive jamais à t’habiter, et en ça, tu n’as pas changé.

Incapable. Stupide. Incapable d’aimer celle qui t’appartient. Tombant amoureux de celles que tu ne touches pas, ou pas assez. C’est facile, n’est-ce pas, de tout donner à celle qui ne le prendra pas ? Tu ne prends pas de risques, celui de la faire souffrir. Celui d’assumer que tu peux faire mal.

As-tu regarder les dernières femmes pour qui tu t’enflammes ? Oui. Le même schéma. Elles ne sont pas à toi. Elles te donnent leur corps, elles te donnent leurs yeux plein de promesses, leurs bras plein de tendresse et de désir. Et toi tu les aimes, comme un fou, tu les écris, tu leur ériges des autels au pied desquels tu te recueilles, te flagelles, trop stupide pour voir que tu construis ton propre désespoir.

Bien sûr, la jalousie te fait vivre, ne jamais l’avoir à toi fait que tu passes ta vie à les séduire, tu fais le paon, brandissant toute ton âme en étendard de couleurs chamarrées.

As-tu, auras-tu seulement le courage d’essayer, si celle que tu dis attendre se présente ? Pourras-tu arrêter de voir la vie comme une épreuve à traverser, t’érigeant toujours plus de remparts à franchir, de barrières à briser ?

T’avoueras-tu que tu aimes ce déséquilibre, funambule au dessus du vide au fond de toi. Trouveras-tu la force que dis-tu tes parents t’ont donnée, de redescendre au sol, de trouver l’équilibre qui pourrait t’offrir le bonheur, le vrai ? La plénitude qui te remplirait enfin ?

Bien sûr que non. Lâche, tu vas continuer à errer, te gargarisant de ton malheur, l’éclaboussant à la face de ceux qui voudront bien l’écouter, créant ce côté torturé, parce que tu sais que cela plaît. Et quand viendra ton tour de nourrir les vers, tu seras seul. Aucune âme ne t’accompagnera dans le vide.

Souviens-toi de cette phrase que tu ériges en leçon pour les autres mais que tu ne suis jamais : « La liberté, c’est assumer ses choix ». Toi, tu ne choisis pas. Tu prends tout, et tu n’as rien. Et tu trouves le moyen de t’en plaindre.

Continue à écrire, pour personne, tes tourments sentimentaux que tu crées de toutes pièces. Et abandonne-toi dans ces bras que tu chéries d’autant plus qu’ils finiront par t’abandonner, un jour ou l’autre. Feras-tu un jour les sacrifices qu’il faut ?

Tu n’es pas clair. Tu as appris à accepter que le corps de l’autre, que tu as fait tien, passe dans d’autres mains. Tu as appris à aimer une qui n’était pas à toi. Tu étais le compagnon, ou l’amant. Mais là ? Un peu à toi. Un peu à d’autres. Sans doute avec la même intensité, avec la même flamme dans le regard. Et tu deviens un parmi d’autres, chéri, certes, mais pas unique. Nullement original. Peux-tu supporter ça ? Un jour tu seras comme toutes les cendres, mais vivant, tu es différent. Tu te le dois ?

Tu sais ce que tu devrais faire. « […] puisqu’il est cruel, vous fûtes sot de ne pas, cet amour, l’étouffer au berceau ! », dit Roxane. Tu en as déjà étouffé d’autres. Quelques jours, et cette sensation si belle, si exceptionnelle, tu n’en fais qu’un souvenir légèrement teinté de mépris et de regret. Tu sais bien pourquoi d’un coup, tu cours non plus à l’assaut d’autres corps, mais d’autres cœurs. Pour te prouver que toi aussi, tu peux aimer double, ou triple… Que ce n’est pas un mensonge. Pour ne pas être en retrait, non ? C’est un jeu de dupes, encore un. Tu es curieux, mais tu veux te protéger, surtout.

Vas-tu courir la Bretagne pour la retrouver ? Vas-tu accepter qu’en la quittant, son âme ira déjà courir en pensée vers un autre ? Tu t’es déjà réservé une possibilité d’une autre rencontre, même pas rentré chez toi. Pour ne pas trop penser à elle en rentrant. Pour te prouver que tu es dans le désir, et non dans le besoin ?

Ne crois-tu pas, au fond de toi, qu’un amour naissant qui n’est pas exclusif n’est pas complet ? Une manière de te mentir ? Tu vas aller voir ? Tu vas continuer à te faire mal ? Au moins, ça te détourne d’autres douleurs. Et tu meurs de sentir son joli visage entre tes mains. Tu mendies ce pincement dans ton cœur sec. Et tu vas le mendier longtemps.

Rendez-vous sur Hellocoton !