Des femmes aimées

2023
10.01

J’ai souvent compté ici le nombre de mes partenaires. Comme un jeune ado boutonneux, comme un faluchard avec son potager (1), je détaillais celles qui m’accordaient leurs faveurs comme des trophées sur une étagère.

Je savais me contenter de ces échanges souvent joyeux et toujours libérateurs. Nous nous allongions l’un contre l’autre, une fois nos corps rassasiés, et si il n’y avait de l’amour, en tout cas la tendresse suffisait à lever mon impression de solitude.

Jusqu’au début de l’année 2014, qui marqua, il me semble, les premières fois où, malgré ces corps en sueur, malgré ces bras qui m’entouraient : Je me sentais toujours seul. Alors l’envie de ces étreintes me quitta. Je prenais toujours un plaisir certain à regarder de jolies femmes passer, mais le désir de les conquérir n’était plus. Cela aurait sans doute pu durer quelques temps, d’autant que je sombrais dans l’idée que tout était fini, que ne me restait qu’à trouver un endroit isolé où je pourrais attendre, paisiblement, à défaut de vouloir quitter tout cela définitivement.

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Une rencontre…

2022
24.05

Insérer ici une présentation longue et laborieuse disant que je suis formidable, qui dirait que j’ai des passions, des espoirs, et des rêves. Qui dirait que je suis bourré de défauts et de craintes, mais aussi de force et d’un esprit difficile à retrouver ailleurs (et un peu fier, aussi).

Il y a une infinité de nuances entre « Epouse-moi et fais-moi deux mômes » et « Fais-moi jouir et dégage ». C’est dans ces nuances qu’on a une chance de se rencontrer. Si tu me dis « Viens, on va élever des escargots en Thaïlande », il se pourrait que je dise oui. Enfin, là, merde, fais un effort, des escargots en Thaïlande, vraiment ? En tous les cas, j’aspire à connaitre un peu plus que la couleur de ton clitoris. Il va bien, au fait ? Faut que tu me le présentes.

Sois une garce qui aime les contes de fées.


Femme paradoxale cherche un autre paradoxe pour passer du bon temps.
Souriante, exubérante et parfois timide, sensible, bienveillante et souvent chiante. J’aime plus que tout une bonne conversation en face à face, débattre de nos idées, et qu’à la fin on soit ok de se dire « agree to desagree ». Je suis franche, trop parfois, mais cela fait aussi mon charme!
Plutôt douée au lit, et aucun problème pour dire que j’adore le sexe… un petit soucis avec l’exclusivité pour le moment mais peut être est-ce seulement que je n’ai pas trouvé le bon… en tous les cas, pas d’attente d’exclusivité dans un premier temps siouplait!
Multiples facettes à découvrir et peut être aimer…
J’aimerais un jour rencontrer l’homme avec qui partager plus d’aventures qu’il n’en est possible dans une vie normale (mais je suis loin d’être normale donc ça devrait aller), tout en construisant quelque chose de beau, de vrai, avec une complicité à toute épreuve.
Femme tout terrain qui aimera autant se prélasser sur le pont d’un bateau que partir en bivouac. La foule est ma Kryptonite, nécessité d’une grande motivation pour aller l’affronter. Je ne suis pas asociale non plus, mais les boites de nuit, très peu pour moi!
Pas d’enfant, uniquement une fifille à 4 pattes nommée Lotus (elle aussi plutôt tout terrain). Envie d’en avoir un jour, le père et homme de ma vie reste à rencontrer…

Confusions

2022
11.05

Toujours cet endroit magique, ce cocon de sécurité et de détente. Des souvenirs dans certains recoins. Le rebord du bassin mouvant où j’avais pénétré mon amour, la première fois que je m’y étais rendu, un homme seul s’approchant pour caresser sa poitrine. Le hammam où je me liais avec un nouvel ami ; Où, levant le nez du sexe d’une jeune femme, je constatais la multitude de pénis dressés s’étant tendus vers elle, qu’elle accueillait avec gourmandise ; Cette femme invraisemblablement belle, allongée au sol pendant que son compagnon la dévore ; puis à califourchon sur lui, son corps tendu à l’extrême, ondulante ; Enfin son dos, son sexe que ma main explore, la sienne qui caresse mon bras dans un unique et si intense échange de regards. Les alcôves, plus loin, où l’on se perd parfois, dans une intimité relative. Les sourires échangés, ces corps d’hommes et de femmes, vulnérables, touchants, parfois si beaux. Cet amour, cette franchise, cette bienveillance que tous nous tentons de partager.

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Une nuit en boite

2021
06.11

Il y a plus de vingt ans que je me trémoussais sur cette même piste de danse. A l’époque, j’étais le chaperon de mon ex et de ses deux copines. Les trois pétasses auto-proclamées. Quand je rapportais à cet ancien amour que danser avec l’une de ses amies avait provoqué un début de réaction physique, cette dernière se mit en tête de produire le même effet, donnant à l’ensemble des présents le spectacle d’un couple qui semblait manquer de limites. A tel point qu’à la nuit, dans son lit que nous partagions, je ne me rendis compte qu’elle était tombé instantanément dans le sommeil et qu’elle ne jouait donc pas celle qui se laissait faire qu’avec deux doigts au fond de son sexe. Cela la fit rire le lendemain, quand elle me demanda pourquoi sa culotte, au réveil, était sur ses chevilles.

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Un sourire

2021
02.04

Un week-end. Coincé entre la douleur et la peur de ce qui arrive.

Mettre tout le bordel dans une des pièces de l’appartement. Rendre le reste présentable. Attendre…

Tu arrives dans ta voiture de fille. Tu es toute pimpante, apprêtée… Tu sens bon le sud et la joie de vivre. Un sourire ne quittera pas mes lèvres. Une vraie petite gravure qui se faufile dans mon antre.

Tout est si naturel… Je n’avais pas ressenti ça depuis cette demoiselle, alors que je n’avais encore jamais visité le corps d’une femme. Je te raconte ?

Litanie

2021
10.03

La litanie des jours qui passent. Toujours le même café. Toujours les mêmes séries sur l’écran. Le même lit que je rejoins pour trouver la chaleur de ma chatte. Le même alcool, le soir, qui réjouit artificiellement les neurones endormis.

La même solitude, tendre amie, qui accompagne.

Et si c’était

2020
17.12

Et si, finalement, tout ça, c’était de l’amour ? Toutes ces errances, toutes ces peaux qui s’effleurent, tous ces soupirs étouffés, tous ces cris, ces déchirures, aussi. Si même au plus sombre des instincts que j’ai explorés depuis tant d’années…

Des dizaines d’échanges, des milliers de mots griffonnés sur des écrans vieillis, depuis que tu es partie. Des sentiments confus pour des âmes que je connaissais déjà. Même pour la moins susceptible d’être aimée, à force de caresses, à force de voir son visage se tendre de plaisir. L’attachement de l’intimité partagée. Même un simple week-end au fond d’un lit, avec cette jeune fille si tendre, si frêle qu’elle en disparaissait sous mes mains. Si belle dans son abandon que son sourire timide ne disparait plus de ma mémoire…

Mais surtout cet espoir. Insensé. A chaque nouveau visage qui apparait à l’angle d’un bar, ce regard qui cherche, ce sourire qui trouve. La reconnaissance de celle qui jusque là n’était que des mots. L’idée que mon coeur va de nouveau bondir dans ma poitrine froide. Que nos lèvres n’échangeront que des sourires jusqu’à ce qu’elles se trouvent.

Et puis cette tristesse. Quand, à un moment ou à un autre, les mots ne se transforment plus en navires qui nous mèneraient l’un vers l’autre, quand mes mains ne trouvent pas leurs marques sur ces nouvelles hanches…

Oublier

2020
11.03

Se battre, encore une fois, pour ne pas la perdre. Perdre cette bataille. Sentir la froideur et le mépris. Abandonner enfin, pour un temps, infini ou non. Je peux le faire : La tristesse est une compagne familière, que tu avais pu distraire pour un temps.

M’endormir tous les soirs, de plus en plus tôt, épuisé d’avoir repoussé tout le jour ces images de toi qui te donnes à un autre, qui en aimes un autre, alors que mes pensées vont encore, si souvent, vers ton sourire… Epuisé de me rappeler tous ces gestes, toutes ces mimiques, qui ne seront jamais plus. Epuisé de penser ton corps qui se cambre sous le poids d’un autre, tes hanches qui bougent au rythme d’autres mains. Epuisé d’accueillir la lancinante tristesse de l’acceptation vaincue…

Maintenant, oublier tout ce que j’avais mis en place pour que tu sois celle qui passerait sa vie avec moi…

Lâcher la rampe

2020
09.03

Cinq ans. Il aura fallu cinq ans ; un appartement débordant des souvenirs de mes parents disparus, littéralement en travers de mon passage ; Un procès qui n’en finit pas pour récupérer encore plus de souvenirs ; Des travaux perpétuellement repoussés dans mon futur havre de paix ; La solitude de si peu d’amis autour de moi ; Et le départ de mon petit trésor. Cinq ans pour que je finisse enfin par m’effondrer.

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L’être à Lolly

2020
25.02

Salut toi. Tu ne me connais pas encore très bien. On s’est rencontré il y a plus de deux années. Mais pour toi cela ne fait que quelques semaines. Tu ne me connais pas encore très bien, mais toi et moi on sait qu’on est en train de tomber amoureux.

Deux ans et demi après, tu me manques. Je voudrais te dire que tu es quelqu’un de magique, et te remercier pour tous les magnifiques sourires que je vais voir fleurir sur ton visage. Tu ne le sais pas encore, mais chacun me fera te regarder avec une infinie tendresse. Tu verras si souvent ce regard que tu apprendras à le reconnaître dès l’apparition des petites ridules au coin de mes yeux.

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