Et voilà…
Encore une nuit où mes yeux se ferment, mais où je ne dors pas. Depuis quelques jours, Elle et moi avons reparlé de nos amours, et je sais un peu trop la joie que j’aurais à la serrer dans mes bras encore une fois. C’est curieux. Il y a encore un an, je n’aurais jamais imaginé avoir envie de fonder une famille, d’avoir une femme et des enfants. Et maintenant que j’ai salué définitivement la seule qui l’aurait voulu, pour reprendre ma vie, j’y pense. Bien sûr, pas avec Elle. Elle ne m’aimera jamais assez pour me rendre heureux. Cet amour qu’elle me porte ne ressemble en rien à la passion que j’attendrais d’Elle.
Mais la tenir dans mes bras, la dévorer du regard sans avoir à le voiler, encore une fois. Sans la souffrance du désir qui me tiraille le ventre et du cœur qui se retourne encore parfois. Et après pouvoir enfin la regarder comme Elle est devenu, plutôt que comme la petite fille qu’Elle fait semblant d’être encore. Pouvoir enlever la majuscule, pour la redonner, à Elle ou à une autre.
Lui faire l’amour, encore une fois, comme si on s’aimait encore…