T’as déjà vu un éléphant volant perdre un réacteur, toi ?

2007
06.12

Les exceptions qui confirment la règle. J’ai l’habitude de dire que je préfère la compagnie des femmes. Sauf quand je me retrouve à parler éthique, ethnologie (diable, que ne suis-je donc ignorant, encore), et de la nécessité de l’exaltation pour les dépressifs, avec l’homme dont je fus l’élève et un autre au milieu d’une dégustation de champagne, à midi à peine, après une réunion de présentation des produits pour lesquels je vais me prostituer avant Noël pour avancer le paiement de ma caméra. On ne crache pas sur l’argent vite gagné, dans ces cas-là.

Cet homme, donc, produit chez moi cette exaltation tant recherchée, et qui justifie l’existence même du plus désespéré. Bon, je dois avouer, forcément, on parle aussi des femmes, mais heureusement, sans cet air grivois et vicieux qui habite le visage de tant d’hommes quand ils en parlent. Juste l’admiration de ce qu’Elles sont, ces déesses salopes. Amusant, finalement, comme peu d’hommes, il me semble, peuvent comprendre le simple émerveillement d’une jolie paire de jambes passant dans la rue, sans imaginer d’autres lieux avec la dite gazelle urbaine. J’ai la chance, paraît-il, de n’avoir qu’un regard qui remercie en regardant ces spectacles qu’Elles nous offrent, tous les jours. Spectacles qui suffisent si souvent à illuminer ma journée, tant il est vrai que sans beautés, une journée est bien morne.

Et finalement, le fait de sentir l’envie de mes nuits de perdition dans leurs bras multiples me rassure, lui qui vit une belle histoire d’amour avec une jeune femme de mon âge. Parce que l’Homme, il faut le savoir, n’est que rarement profondément content de ce qu’il vit. On pourrait parler des heures de cette éternelle insatisfaction de soi qui pousse certains à se dépasser, à aller plus loin, toujours. Et de cette envie qui m’habite, devant les images données par le second élément de cette discussion de Chine, de Sri Lanka, de Brésil, qu’il est allé découvrir au hasard de son RMI et de quelques autres avantages qu’il passe sous silence. Du coup, certains projets ressurgissent, me hantent, m’incitent. Je n’ai jamais vu Istanbul. Pourquoi pas à dos d’éléphant ? Le monde autant que le corps des femmes est un terrain de jeu à épuiser. Je reprends mon souffle, et j’arrive, ma belle.

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