Trait d’unions

Interdite


2006
29.06

D’une capitale à l’autre, l’amie est venue voir son ancien amant. Je te désire depuis des mois, rêve nos étreintes passées avec délectation… Comme toujours, nos mots n’ont que peu d’importance. Depuis le début, notre relation est basée sur le désir, sauvage et cérébral. L’envie de l’autre s’est toujours camouflée sous les mots, pour ne percer à jour sous d’autres mots que l’étreinte entamée.

Tu es lasse, et me demande de déplier le lit pour t’y allonger. Bien sûr, je m’installe sur toi. Mes mains se posent sur ton débardeur et entame une danse légère pour te soulager des tensions de la route que tu viens d’accomplir avec ton nouveau compagnon, que tu aimes tant. Mes doigts ne trouvent pas où se nicher, je glisse sur le tissu. Tu ne tardes pas à enlever ton débardeur. Le dos nu, tes intentions en venant dormir dans mon lit sont de moins en moins obscures, et je regarde ta peau se délasser sous la faible pression que j’exerce sur elle. Quelques mots s’échangent, déjà beaucoup moins sages. Que sommes-nous donc en train de faire. Nous savons très bien ce que nous faisons, nous avons pourtant passé l’âge de nous perdre par maladresse. Tu sais déjà que tu vas me demander ce dont j’ai envie. Je sais déjà que je ne répondrais qu’en m’allongeant, le sexe déjà dur venant darder entre tes fesses encore inaccessibles. Tu fais semblant, peut-être de ne pas avoir complètement compris, comme j’aime me dire que tu es encore à convaincre.

Pourtant, le contact de mes mains finit par faire sentir ses effets. Nous n’aimons pas faire l’amour ensemble pour rien : nos sensualités s’emboitent si bien. Tu as envie de moi. Tu sens sans doute ta vulve gonflée par le désir, tes replis les plus intimes s’humidifier sous mes caresses. Je prends tes hanches pour que tu soulèves ton bassin, et cherche le bouton qui ferme encore à mes caresses le bas de ton dos. Je passe avec envie tes fesses à travers le pantalon, le fait descendre doucement sur tes chevilles, découvrant un charmant string noir. Je bande depuis que mes mains se sont posées sur toi, et je crois exploser à chaque progression de notre pervers petit jeu de dupes. Une jambe, puis l’autre, et mon regard se pose sur le renflement un peu plus sombre de ton entrejambe. Tu mouilles déjà. Je remonte le long de ton cul, l’air de rien, reprend mon massage, mais le jeu est fini. Ma bouche a remplacée mes mains, qui se perdent déjà pour entourer le dernier morceau de tissu que j’ai laissé sur toi.

« Non. »

A travers le fin tissu de ton string, je sens ta chatte, lisse, et me laisse envahir par son odeur. Je lèche tes lèvres à travers le tissu, jusqu’à ce que ton clitoris saille sous ma langue avide. Mais déjà je remonte le long de ton dos, laissant ma bite dressée caresser ta cuisse, et se ficher entre tes fesses. D’un léger mouvement du bassin, tu frottes ta chatte contre moi, viens chercher mon pénis, l’entoure, l’affole. Je te laisse vibrer tout au long de moi comme une feuille. Me dégageant quelques secondes, je fais descendre rapidement le minuscule morceau de tissu le long de tes jambes, et plaque enfin ma bite contre ta chatte glissante.

« Non. »

Tu profites de ton état pour coulisser ton cul le long de moi, serrant les jambes, pour m’amener au bord de la jouissance autant que pour te caresser le long de ma hampe. Je plaque ton visage contre le drap, et glisse à ton oreille, comme un mot d’amour : « Tu es vraiment la reine des salopes, petite chienne ». La vulgarité des mots t’excite, t’électrise. Tu accentues encore ton mouvement le long de mon sexe. Je n’y tiens pas longtemps. Remontant un peu mon bassin, je n’ai plus qu’à replonger sur toi pour te pénétrer d’une traite. Si ouverte, tu ne frémis que quand mon gland vient cogner le fond de ta chatte déjà béante. Je me délecte encore une fois de sentir tes muqueuses chaudes entourer ma bite, idéal fourreau qui s’adapte aux pulsations de mon sang dans ma verge.

« Non. »

De temps en temps, tu te rappelles que je te viole, et d’un mouvement de bassin, tu me fais sortir de toi, t’agites quelque peu. Je saisis tes mains fermement, te malmène quelque peu, lance deux trois mots te maudissant de ton mouvement, et replonge ma bite aussitôt dans ta chatte qui ne m’attend que trop. Au bord de jouir, je te retourne prestement pour te pénétrer encore plus, aller jusqu’au point où je te fais aussi mal que je ne te fais jouir. Le claquement de mes couilles sur tes fesses, au rythme violent de mes coups de reins t’excite, et pourtant, tes mains viennent les saisir et les malaxer. Pour une femme violée, tu es parfois bien prévenante.

« Non. »

J’ai envie de sentir ta chatte sur mes lèvres, alors je me retourne et gobe tes lèvres dilatées. Sans te regarder, je plonge aussi ma bite au fond de ta gorge, après avoir ouvert ta mâchoire d’un geste brusque. Je sens à peine tes lèvres sur ma hampe, mais je plonge mon gland jusque sur ta glotte. Je veux que tu étouffes, que tu t’affoles, que tu me suces à en étouffer, pendant que ma langue pénètre ta chatte et s’aventure dans ton cul. Ta cyprine m’enivre, je lape autant que je lèche tes replis, ton cul, tes fesses, ton clitoris devenu si sensible.

« Non. »

Quelques minutes comme ça, et je reprends possession de toi, encore une fois. Ton orgasme n’en sera que plus puissant que mes coups de reins ne t’épargneront pas. Tu te forces à te dérober encore, m’empêchant de jouir aussi surement que tu t’excites à jouer ainsi. Tes spasmes profonds marquent bientôt ton plaisir, alors que ta chatte te brûle de trop d’une trop violente étreinte.

Ton violeur ne sera donc pas rassasié de toi… Le lendemain matin, alors que tu dors encore, je risque encore quelques caresses, vite rabrouées… Alors je m’allonge à tes cotés, et le souffle de plus en plus court, je me branle en pensant à l’étreinte de la veille. Je jouis d’autant plus vite que je sais qu’à ton réveil, le récit de ma caresse t’excitera d’autant…

Et puis, t’accompagnant à l’aéroport, je comprends pourquoi la veille tu m’as dit avoir peur de me faire mal, quand sur le quai tu m’avoues que tu vas te marier. J’étais ton enterrement de vie de jeune fille. Tu avais raison d’avoir peur. J’ai eu mal.

Chaud aux joues


2010
02.07

Lui 31 mai, à 18:46
[…] tu me dirais à quel point tu as envie que je t’écartèle les fesses… Que tu as envie de sentir mes doigts fouiller ta chatte pendant que tu me sens tellement fort en toi que ça en devient insupportable…

Elle 31 mai, à 18:53
c’est malin, maintenant que tu as écrit ça, je suis en train de l’imaginer et ça me donne envie

Lui 31 mai, à 18:58
ben, ce serait déjà un début… Et si t’allais trouver quelque chose pour te le mettre dans le cul pour te donner un avant-gout ? Pendant que tu écraserais un de tes seins d’une main et que tu emplirais ta chatte de tes doigts de l’autre ?

Elle 31 mai, à 18:59
j’y pensais justement ….

Lui 31 mai, à 19:03
ne fais pas qu’y penser… et si tu libères une main, tu m’envoies des photos. Imagine-toi écartelée sur le lit, les jambes en équerre, mon sexe déchirant tes fesses pendant que tu agites frénétiquement tes doigts dans ta chatte en espérant atténuer ce que je te fais…
Ou plaquée contre le mur de l’entrée, la croupe relevée, les mains bloquées contre ton visage, et un pieu te fouillant sans ménagement le cul.

Elle 31 mai, à 19:07
j’imagine très bien …
encore !!

Lui 31 mai, à 19:09
Tu préfères quelle scène ? 😉

Elle 31 mai, à 19:11
la deuxième !
(je me caresse…)

Lui 31 mai, à 19:19
Je t’ai plaquée contre le mur quand tu es rentrée… Tu as mis tes mains sous ton visage pour ne pas écorcher tes jolies joues pendant que je baisse ton pantalon. Pas le temps de réagir, ma bouche embrasse déjà ton petit trou, ma langue furète autour de ton sexe, quelques secondes et mon doigt vient déjà écarter tes fesses, te fouiller. J’attrape le lubrifiant, tu imagines déjà mon gland se frottant contre ton périnée, mais c’est l’un de mes jouets qui replace mon doigt pour écarter un peu plus tes fesses… Le bout passe plutôt bien, mais tu frémis quelque peu, par appréhension. Tu fais bien, parce que quelques allers-retours et je l’enfonce d’un coup entre tes fesses alors que mes doigts branlent frénétiquement ta chatte.
Je le laisse fourré en toi et remonte bouffer tes seins goulûment. tes propres doigts rejoignent ta chatte, mais tu n’oses pas toucher ce qui écartèle tes fesses alors que je t’agenouille pour enfoncer mon sexe déjà dressé jusqu’à la garde entre tes lèvres. Tu étouffes un peu, et enfonces plus loin tes doigts. En me baissant, j’attrape ce qui sort de ton cul pour le faire ressortir, puis l’enfoncer à nouveau. Tu manques me mordre, mais tu te retiens. Peu importe, une claque frappe tes fesses… Tu le sens à peine tant ton attention se concentre sur ton cul rempli.

Lui 31 mai, à 19:22
Déjà, je te relève, prends tes mains dans les miennes, t’empêchant de soulager la douleur de mon sexe qui commencent déjà a envahir ton cul dilaté par mon jouet.
Je t’envahis le cul d’une poussée. Tu es encore toute serrée, pas encore assez dilatée pour me prendre. Je me fiche en toi. Et reste là pendant que plusieurs de mes doigts écartent les lèvres de ta chatte, puis plongent en toi. Tu te détends un peu, tu trembles… Je commence un lent va-et-vient au milieu de toi, attrape ta bouche, y fourre mes doigts, ma langue, attrape un de tes seins au passage, que je griffe un peu.

Lui 31 mai, à 19:27
Je te recule un peu du mur. Tu crois à une trêve, mais je t’oblige à poser tes mains à terre, t’ouvrant encore plus à mes assauts.
Je te bourre, maintenant, agrippant tes fesses, tes hanches d’une main ferme. Pour garder l’équilibre, tu es obligée de garder les paumes à terre, et c’est sans distraction que tu me subis. Tu as encore mal quand un orgasme fou te surprend et agite ton corps de violents soubresauts… Je continue à bourrer tes fesses, d’abord doucement, puis de plus en plus vite.
Au moment de jouir, alors que tu attends de sentir mon sperme t’envahir, je sors brusquement de tes fesses pour t’agenouiller face à moi. Je colle ta bouche sur mes couilles, et tu regardes ma main aller et venir sur moi. Tu as envie de sentir mon jus gicler, irrépressible. Quand tu sens mon souffle s’accélérer, tu pousses ma main pour agripper mon membre et le plonger dans ta bouche, qui branle ma queue. Je ne t’ai jamais vue me sucer comme ça, aussi vite, et au moment de jouir, j’agrippe ton visage pour le coller contre mon pubis. Enfin, tu sens le liquide dans le fond de ta gorge… Que tu avales si vite que tu n’as qu’a peine le temps de sentir son gout âcre sur ta langue…

Lui 31 mai, à 19:38
J’ai fini mon histoire, moi…

Elle 31 mai, à 19:38
hou, j’ai les joues en feu …

Lui 31 mai, à 19:39
Les… Joues ?

Elle 31 mai, à 19:41
c’était pour te faire comprendre que je viens d’avoir très chaud … ;p

Lui 31 mai, à 19:42
Tu as fait quoi ?

Lui 31 mai, à 19:49
Tu me réponds, petite salope ?

Elle 31 mai, à 19:52
j’ai commencé par glisser ma main dans mon jean, quand mes doigts ne me suffisaient plus et que je sentais mon sexe trempé, je suis allée chercher mon jouet. je l’ai mis dans ma bouche puis je l’ai promené le long de mon sexe pour bien le lubrifier. je me le suis ensuite enfoncé entre les lèvres en faisant de petits allers et retours. j’ai ensuite accéléré le mouvement et quand j’ai senti que ça montait je l’ai retiré et j’ai commencé à le poser sur mon anus en pressant de plus en plus fort. j’avais recommencé à me caresser le clitoris.

Lui 31 mai, à 19:53
T’es pas mal dressée, en fait, petite chienne, tu vois, quand tu veux.

Elle 31 mai, à 19:54
et puis à force d’alterner entre l’intérieur de mon sexe et les pressions entre mes fesses, j’ai fini par avoir chaud aux joues …

Dans les toilettes


2012
24.02

Lui :
Je crois que j’ai perdu le goût de ton sexe sur ma langue. Il va falloir effectuer une update.

Elle :
Tu m’envoies ça au boulot
T es
Vraiment
Tsssk

Lui :
Oui, mais t’as rougi 😉

Elle :
J ai eu surtout une montée d envie
Ahem

Lui :Oui, t’as rougi, après, tu rougis d’où tu veux, petite fouine
Tu pourrais même aller jusqu’à imaginer qu’un client avec un grand manteau de cuir rentre dans ton magasin, regarde quelques articles d’un air absent pendant que tu l’observes, et que tu l’entraines dans l’arrière boutique pour le serrer entre tes jambes.

Elle :
Tais too
Toi
Omg
C est pas
Le moment

Lui :
Tes doigts se perdent dans ses cheveux alors que sa langue a déjà trouvé le morceau de métal qui t’électrise…
Tu le sens entre tes jambes, juste maintenant, ce petit morceau froid que tu n’as qu’à enserrer un peu en serrant tes cuisses pour faire bouger ?

Elle :
Je ne lis pas
Bla bla bla

Lui :
Tu imagines une langue s’entremêler dans les replis de ton corps, des doigts qui montent déjà à l’assaut de tes cuisses, jamais assez vite…

Elle :
Arrête ça
:$

Lui :
Est-ce que tu sens ta chair s’ouvrir à l’assaut des mains qui ont atteint la chaleur du petit repli de peau si chaud entre tes cuisses…
Un doigt qui devrait être trop large gagner trop facilement le fond de ton ventre

Elle :
Je commence à avoir chaud

Lui :
Tu sens tes cuisses qui frémissent, ton ventre qui appelle déjà des caresses précises, la pression trop forte de tes lèvres sur ta culotte ?
Tu imagines mes lèvres parcourant ton cou, mes mains effleurant ta poitrine, mes doigts te fouillant déjà trop facilement ?
Tu te rappelles la chaleur de tes joues en regardant mes lèvres disparaitre entre les fesses que tu avances vers moi ?
Le tremblement à peine perceptible de ton bassin sous le premier effleurement de ma langue sur toi ?
Alors imagine la délicieuse sensation que tu aurais à sentir le poids d’un homme se faire plus présent sur toi, l’impatience de te sentir remplie par le sexe dressé que tu espères…
Tes doigts meurent de ne pas trouver le chemin de ton sexe plus rapidement…
(Et ma victime est partie travailler 😉 )

Elle :
Je vais mourir

Lui :
Alors trouve un prétexte pour aller dans l’arrière-salle, ou va aux toilettes, et touche-toi
Tu auras une idée de l’état dans lequel me met le fait de t’attendre…
Imagine que la sensation de ton sexe autour de mes doigts est toujours présente… Et appelle un retour
Que je sens toujours tes mains m’effleurer dans la pénombre
Que l’odeur de tes cheveux fous contre mon visage me hante
Que je sens encore ton bassin onduler contre mon sexe alors que tu perds le contrôle de tes mouvements
Trouve la chaleur que je désire et explore là juste l’instant de ressentir mon désir
Celui qui se dressait contre ton sexe au rythme de tes hanches
Et qui aurait voulu te voir défaillir sous ses mains
Effleure ton sein en te rappelant ma langue qui le parcourt… La sensation de ton téton vibrant sous mes assauts, alors que ton ventre appelle un apaisement
Souviens-toi de ton abandon pendant que mes doigts te forcent, et aventure tes doigts dans ce souvenir

Elle :
Tu peux pas dire ça

Lui :
Que je te force ? Un homme force toujours un peu une femme, c’est pour ça qu’elle vibre… Il faut qu’elle s’abandonne
Qu’elle rende les armes, qu’elle lutte, juste assez
Il faut que ton sexe résiste à mon assaut pour que tu le goûtes plus fort, comme tes propres doigts pourraient te forcer juste un instant avant que tu défailles…
Il faut que les parois de ton sexe battent au rythme de tout ton corps pour que tu t’abandonnes…
J’ai envie de savoir tes lèvres qui gonflent, ton ventre qui palpite, tes seins devenus soudain plus lourds de ne pouvoir être caressés
J’ai envie de te savoir prête à attraper le premier mâle sous tes yeux pour soulager tes jambes qui flageolent…
Et ton soulagement, et ta frustration mêlés de trouver le secours de tes mains dans un recoin sombre, alors que tu ne devrais pas.

Elle :
Tais toi

Lui :
Tu vois. Il faut que tu résistes… C’est plus fort que toi, tu es à conquérir. Et pas seulement parce que des yeux indiscrets pourraient déceler ton trouble dans les tressauts de ta bouche qui brille plus qu’elle ne devrait
Tu veux être prise d’assaut, pour que ta faille découvre la victoire d’un corps étranger
Tu rêves d’ouvrir largement tes cuisses, ton ventre, mais tu les sers un peu plus à chaque attaque

Elle :
Tu as gagné

Lui :
Je n’aurais gagné qu’en connaissant le soupir qui se dessine sur tes lèvres trop rouges
Qu’en ressentant moi aussi les vibrations de ton désir sous tes yeux qui se ferment…
Qu’en connaissant les doigts qui cherchent le chemin de ton apaisement
Qu’en imaginant la place que prends ton clitoris au milieu de ton être, de plus en plus gonflé, emportant avec lui tes pensées, tes remords, tes barrières..
N’appelant plus que les frôlements qui pourraient le calmer

Que tu oublies où tu es, pour te laisser aller là où nous ne serions que deux à te voir.

Elle:
Too late
Je viens
De me faire jouir

En te relisant
Tu me rends dingue

Lui :
Si je te dis que c’est par tendresse pour toi, j’espère que tu me crois
Mais il faudra que tu me racontes…

Je te déteste

Lui :
Moi pas.

Elle :
M enfermer aux toilettes pour me toucher pendant que je bosse..
Oh god

Lui :
J’aurais donné cher pour te voir…
Et embrasser tes lèvres une fois que le plaisir t’aurait enlevée
Merci.

Elle :
Viens m’embrasser

Lui :
J’aimerais bien.
Ca, ça ne tient qu’à toi
N’y vois pas une pression, mais tu n’as qu’à me donner l’adresse de ton taf, et je viens te retrouver, on ira boire un verre quelque part.
Mais je m’avance peut-être

Ou alors, je peux répondre : Considère que mes lèvres sont déjà sur les tiennes, et voilà

Elle :
Ajd je vais au ciné
Mais un autre jour
Oui

Lui :
Tu finis trop tôt pour que je vienne avant… Ce n’est pas beau de provoquer, franchement, petite allumeuse, on se demande comment tu oses :p
Et voilà… Mademoiselle a joui, alors elle abandonne 😉

Elle :
J ai des clients
Chut

Lui :
Pfff, je recommencerais à te parler de ta chatte écartelée par mes doigts pendant que ma verge se frotte contre tes fesses sous ta jupe relevée rien que pour t’embêter, tiens
Ton esprit a l’air très réceptif aux images, en sus. C’est à croire qu’il suffit de suggérer pour que tu y penses
Je te vois facilement, les mains en appui sur un bureau ou une table, les jambes très légèrement écartées, à sentir déjà quelque chose qui glisse entre tes fesses

Elle :
Mais t as fini ??
Oui je suis hypra réceptive
Et
Pffff
J ai des images
Et je peux juste rien dire
Salopard

Lui :
J’ai envie que tu ressentes comme j’ai envie de te voir. Je vais finir par m’envoyer la première venue pour me calmer.
Elle :
Quelle tristesse

Lui :C’est de ta faute.
Alors que je pourrais juste passer ma main le long de ton ventre en plongeant mes lèvres dans ton cou…
Puis ma main viendrait trouver ta joue pour approcher ta bouche de la mienne alors que mon corps se rapprocherait du tien, toujours derrière toi… Que tu tendrais tes fesses vers moi pour sentir mon pantalon se raidir à ton contact
Il faut savoir que je te provoque gratuitement, j’ai très envie de te trouver dans mes bras, en fait.
Mais tu es beaucoup plus réactive à l’idée que mon sexe pourrait s’immiscer entre tes cuisses sous ta jupe alors même que tu regardes le magasin où tu travailles se vider de ses clients juste avant la fermeture…
Evidemment, il faudrait que je sacrifie une deuxième culotte, sans doute avec cette grande paire de ciseaux que j’aurais mise sous le comptoir. Et tu te tortillerais au contact de la lame glacée quand elle effleurerait l’intérieur de tes fesses en découpant le tissu
Que faisons-nous… Je te pénètre une fois ta culotte entaillée, ou je te laisse sortir à l’air libre avec ton sexe offert aux aiguillons du vent qui s’insinue entre tes jambes ?
En fait, tu n’aurais pas dû remettre ta culotte.
Tu te souviens, il y a à peine une heure de ça, de tes doigts qui fouillaient ton sexe ?

Elle :
Chut
Ça suffit
Je vais sagement rentrer maintenant
🙂
Et je ne lis plus
Lui :
Enlève ta culotte.

Tu devrais avoir honte de débaucher d innocentes jeunes filles
Impossible

Lui :
C’est toi qui me débauche

Elle :
Je suis en rue
J ai quitté le boulot il y a 3 min

Echauffement


2012
29.02

Deux heures à s’apprivoiser. C’est timide, j’ai l’impression d’avoir 17 ans, mais je fais semblant d’être assuré… Tu m’emmènes dans un endroit que tu connais, dont tu m’as vanté les grands canapés et l’intimité que les petites alcôves peuvent apporter. Je continue à déblatérer, mais je crois que tu ne m’écoutes plus. Il n’y a plus personne dans notre alcôve. Et puis je lis dans tes yeux une évidence que je n’avais pas vu depuis une charmante jeune fille enserrée dans une boîte de nuit alors que j’étais encore vierge. Je me penche sur toi pour t’embrasser, tu as un goût sucré. On se regarde, peut-être un peu hébétés. Et puis je laisse un peu courir mes mains sur toi, timidement, mais ton corps répond si bien. Je trouve le chemin de tes jambes, tu me provoques, effleures mon pantalon… Je trouve déjà ton clitoris, mais ta culotte et tes bas me gênent. Tu enlèves tes bas sans discuter. Je me bats avec ta culotte quelques instants, tu ne veux pas que je l’enlève, fais semblant de te débattre, mais je tiens bon. Je sens enfin mes doigts qui s’enfoncent en toi, de plus en plus profondément pour trouver le point secret qui te rendra folle.

Je ne résiste pas longtemps avant de braver l’exhibitionnisme de la situation pour aventurer ma langue sur toi. Ton sexe m’enivre quelques secondes. Je remonte, t’embrasse, mais finis même par m’agenouiller entre tes jambes pour te gouter plus à mon aise. Pas longtemps, du monde passe dans l’escalier. On se regarde en souriant, et en faisant semblant de parler. L’éternité pour qu’ils s’en aillent, et j’enfonce de nouveau mes doigts en toi, tenant ta tête contre mon épaule pour sentir ton souffle se perdre. Tu n’as pas joui, ce n’est que partie remise. Je te vois encore relever ta jupe, taquine, avant d’aller te refagoter.

J’ai gardé ta culotte.

Dans ta chaleur


2012
05.03

Tia… Juvénile et si jolie. Et qui me rend charme pour charme. Dont la provocation gracieuse n’a d’égale que le sourire candide qu’elle pose sur moi chaque fois que je me noie dans son regard. Elle qui malgré les hommes que je sais nombreux à avoir gagné sa couche, garde une féroce innocence face au désir qu’elle provoque chez les autres. Et qui semble étonnée de mon émerveillement face à tant de grâce posée sur un seul visage.

Nous avons rendez-vous pour la deuxième fois, une semaine plus tard. J’ai par le biais d’une autre connaissance un plan bien établi sur la soirée que nous allons passer ensemble. D’abord, t’asseoir à une table, et profiter de la sensualité gourmande que je devine chez toi en te regardant manger. Tu m’as nargué dans la journée : « J’ai mis une jupe d’écolière », ricanais-tu. Nabokov n’avait qu’à bien se tenir, devais-tu penser. « Je t’apporterais de quoi te faire des couettes », avais-je renchéri, bien heureux de transformer mon amoureuse d’un soir en objet de fantasme, si tu ne l’avais pas déjà été. Tu es arrivée, toujours le pas léger et l’air enjoué, m’offrant tes lèvres dans un empressement plein de tendresse. Si ça ne se voit pas, en tout cas souris-je intérieurement jusqu’aux oreilles.

La discussion prend place entre nous avec un naturel que j’avais craint plus laborieux. Les émotions que je vois défiler sur ton visage me comblent, tant ton minois semble incapable de dissimuler une sensation. Tu me provoques gentiment, minaudant parfois, le menton rentré, projetant outrageusement vers l’avant ta poitrine. Nous rions sous cape de la maladresse du serveur dans une tentative de trait d’esprit, imaginant le trouble de ce dernier, et moi visualisant l’incongruité de cet homme attablé face à une écolière de manga. Tout est prétexte à frôlements, échange de baisers, et mains baladeuses. Je peine à manger, absorbé par ton regard, mais nous finissons par sortir, ta main dans la mienne, l’air guilleret des amants vissé au coin des lèvres, nous qui ne le sommes pas encore.

Nous sommes à quelques pas de l’endroit où je désire t’amener, et ton acuité à deviner le genre de lieu qui t’attend m’agace ! Evidemment que j’ai imaginé un moyen de te mettre de nouveau sous mes mains. Une entrée froide, un ascenseur, des baisers échangés, et nous sommes sur le toit d’un parking du centre de Bruxelles. Mes intentions frivoles hésitent, disputées par la tendresse de la situation… Au loin, le faîte de la tour s’élançant de la Grand place, et le ciel jaune et rouge de la pollution se perdant dans les nuages. Tournant autour du parking pour trouver un endroit plus propice à notre intimité, nous remarquons des présences décidément trop fréquentes. Je te prends donc dans mes bras, mes lèvres contre ton cou, les yeux perdus au loin, quand tu frottes tes fesses contre mon pantalon : Mouvement divin du bas vers le haut qui ne tarde pas à faire son effet alors que mes mains soulèvent ta jupe. Je te connais une appétence certaine pour l’exhibitionnisme, mais je ne peux pas en dire autant.

Mes doigts trouvent pourtant ton sexe déjà humide, et le petit bout de métal chaud qui en garde l’entrée. Tu frémis au tressaillement que provoque la première pression sur l’engin, et je sens ton corps qui s’abandonne. Quelques secondes de ce manège, et tu te tournes vers moi pour m’embrasser à pleine bouche. « Fais-moi jouir », me glisses-tu à l’oreille. Je ne me fais pas prier. Appuyant tes fesses contre le béton froid du mur d’enceinte, ton dos contre le grillage, je plonge entre tes jambes pour redécouvrir ton parfum goûté la semaine passée. Ma langue joue sur toi, peu de temps pour que notre manège ne te dévoile pas trop encore, et mes doigts s’enfoncent en toi, jouent à trouver ton sphincter frémissant, reviennent dans ton sexe pour t’emplir. Je remonte trouver ta bouche, et fichent mes doigts en toi, profondément, pour vibrer contre la paroi de ton vagin. Bientôt ta propre main vibre à côté de la mienne. Il ne faut que quelques minutes de ce jeu pour que ton corps se fasse plus lourd entre mes bras, et que je te sente défaillir, tes jambes se dérobant sous ton poids. Ton sexe frémit encore contre ma main tandis que je flatte ton clitoris, le plus doucement possible pour ne pas t’électriser.

Tu rabaisses ta jupe, me tournes le dos pour revenir contre moi, et me murmure, un sourire dans la voix : « J’ai envie que tu me prennes, maintenant, c’est malin ! » Malgré la difficulté de la situation, il ne faut plus me le dire deux fois. Déjà je relève ta jupe sur les hanches que tu cambres vers moi, te moquant des passants qui pourraient voir cette tâche blanche entre nous deux. Je plonge mon visage contre ton cul offert, alors que ma main trouve ton bouton et que mes doigts te fouillent encore. Ma langue s’aventure contre ton sphincter, et tu ondules à chaque pression. Me relevant, j’ouvre mon pantalon pour sortir ma queue contre tes fesses, et sors de ma poche un préservatif que j’enfile au plus vite pendant que tu te caresses. L’une de mes mains reprend le chemin de ta chatte pour me frayer un chemin, tandis que tes deux mains saisissent ma hampe et me caressent avec douceur. Tu sembles déjà me connaître par cœur. Je m’abandonne au mouvement délicat de tes paumes.

Posant tes mains sur tes fesses, tu les écartes largement, impudique, agrandissant ta fente devant ma bite dressée, tandis que je plie mes jambes pour poser mon gland contre tes lèvres ouvertes, retire mes doigts, et fais glisser tant bien que mal mon sexe au fond de toi. Je sais que tu dois fermer les yeux, et mes mains t’enserrent, agrippant l’un de tes seins et ta gorge pour tourner ton visage vers moi. Mes lèvres t’explorent tandis que mes hanches coulissent délicieusement contre ton cul. Le plaisir me saisit plus intensément que d’habitude, mes mouvements contre toi sont langoureux tandis que tu bouges ton bassin à la rencontre du sexe qui te remplit. Je songe que tu voudrais que je jouisse vite, j’imagine ton sourire satisfait de petite femelle comblée à sentir les spasmes du sperme qui s’expulse au fond de ton ventre.

Mais un mouvement trop ample de tes hanches impatientes me déloge de la chaleur de ton sexe. Je voudrais te reprendre, mais je connais trop bien la raideur qui me quitte, si souvent quand j’explore de nouvelles contrées. Tu sembles surprise de ne pas me sentir en toi de nouveau, agrippes mon sexe encore une fois, t’offres à moi de nouveau en me faisant face, le doigt jouant dans ta chatte. Je calme tes mains, déçu devant ton air gourmand. Tu souris timidement en soufflant : « C’est un joli avant-goût », puis me donnes un baiser. Tu te rhabilles, examinant subrepticement le parking autour de nous, quand je prends ton visage dans mes mains pour mêler ma langue à la tienne. « J’ai envie de sentir ta bouche », dis-je en t’embrassant. Juste quelques secondes de tes lèvres autour de moi. Tu t’exécutes en t’agenouillant face à moi. La distance avec toi me gène, mais je sens ta bouche qui m’enserre. Le froid et la sensation de ton sexe encore autour de moi engourdisse mon plaisir. Je regarde ta gorge me prendre d’assaut. Tu me suces avec douceur, engloutissant tout mon membre avec délectation. Je te laisse faire, mon regard captivé par ta silhouette abaissée face à moi, puis me baisse pour retrouver la vivacité de tes lèvres contre les miennes.

Tu te relèves, tes grands yeux plein de désir encore, et te sers contre moi, mon pantalon encore ouvert. Mon corps s’apaise vite, et je ferme mon grand manteau autour de nous deux dans le froid qui nous reprend. Nous regardons au loin, imaginant ceux qui ont pu passer dans notre dos pendant que nos esprits étaient ailleurs. Je pense à la future nuit que nous passerons ensemble, et je souris.

Réminiscences


2015
03.05

Des semaines depuis que nous nous sommes vus. Des semaines où tu m’as fait comprendre la place que je pouvais prendre dans ta vie. Elle n’est pas grande. Soit. Des instants, qui seront forcément aussi intenses qu’ils seront sporadiques.

Et puis ces vingt-quatre heures que tu peux m’accorder, entre deux allers-retours d’un coin à l’autre de notre Bretagne. Je prends, évidemment. Mais que te faire découvrir ? Moi qui suis, devant ton petit corps gracile, désarmé. Il faut bien pourtant que je te montre l’éventail de mes envies.

Je repense à ce lieu découvert en fouillant le net à la recherche de ces clubs non-conformistes que j’écume avec une autre que toi. Un lit pour que tu sois toute à moi, et des endroits disséminés dans une belle bâtisse où nous pourrons jouer à ce qui pourra nous faire vibrer.

Quand nous entrons, tu ignores encore dans quel univers j’ai voulu te baigner. Je scrute, avide et un peu inquiet, ton regard à mesure que tu découvres les photos sur les murs, les livres disséminés sur la table. Et puis ces entraves attachées à une barre suspendue depuis le 1er étage. Tu ne mets pas longtemps à comprendre que ce n’est pas le petit refuge romantique auquel tu t’attendais, et pense à la fatigue accumulée tout au long de la semaine, et que ce n’est pas cette nuit que tu trouveras le repos.


Dans la moiteur du hammam, je me laisse envahir par ton sourire fatigué. Mes mains courent sur ton corps nu. S’émerveillent toujours d’y trouver tant de recoins où elles trouvent leur place. Ta main à toi s’attarde entre mes cuisses. Elles cherchent à me saisir, me trouvent, me flattent doucement. Tu me sens gonfler entre tes doigts pendant que nos regards s’explorent, et que mes mains se perdent à leur tour entre tes jambes.

J’embrasse la toison noire de ton pubis. Mes lèvres suivent l’intérieur de tes cuisses, passent de l’une à l’autre. De loin en loin, je capte ton regard qui me fixe. Ton corps déjà réagi à ma bouche qui t’explore. Je happe ton sexe, trouve le recoin qui se darde déjà vers ma langue. Tes hanches me cherchent, de plus en plus avides. Tes gémissements se font plus lourds, plus rauques, ton regard se ferme, je sens ton âme qui se recroqueville au creux de toi, et agrippe fermement tes fesses pour que tu ne me perdes pas en route dans le mouvement frénétique de tes hanches.

Les yeux au fond des tiens, je sens ton ventre s’écarter pour me laisser entrer.


Dans le parc du restaurant où je t’ai emmené dîner, tu te fais taquine. Me provoques. Comme si tu ne savais pas que peu de choses m’arrête. Le temps d’un baiser, je te plaque le ventre contre le mur en pierre d’un recoin incertain et baisse ta jupe sur tes chevilles. Mes doigts trouvent ton sexe déjà humide, juste le temps de m’enfoncer en toi d’une poussée pendant que tu te tords pour trouver mes lèvres. Tu étouffes ta voix, mais ton ventre bat au rythme de mes coups de reins entre tes jambes.


Je te pousse, nue, dans la balançoire au milieu du grenier, à quelques pas de notre chambre. Nos sexes se joignent encore, sans préambule, et le mouvement de balancier amène tes fesses cogner contre mes hanches. Ta tête se penche en arrière, comme perdue, et nos mouvements s’accélèrent avant que je n’attrape tes cheveux pour que nos langues s’emmêlent. Il y a quelque chose d’animal dans tes yeux tandis que tu te mords les lèvres avant que je te soulève pour mieux t’envahir.

Coincée, debout, contre la table de massage sur laquelle je t’avais allongée tout à l’heure, tu me sens collé derrière toi alors que mon sexe te pénètre. Enfouissant ma tête contre ton cou, je laisse ma main jouer entre tes jambes. Puis contorsionnant mon bras, je viens posséder de mes doigts ton cul encore vierge jusque là de mes assauts. Comme avant, ils trouvent leur place en toi, un à un alors que je te prends. Impatient, je sors de toi, et me présente face à la porte que je viens d’ouvrir pour t’envahir.

Tu palpites autour de moi tandis que je t’écartèle. Fiché au fond de toi, je ne bouge plus, laissant seulement ma main flatter de nouveau ton sexe, le massant le temps que tu t’habitues à ma présence. Bientôt, c’est ton bassin qui vient à ma rencontre, glissant le long de mon sexe. Je goûte chaque centimètre que ton cul parcoure sur moi, et ramène mes doigts au fond de ton sexe pour te remplir complètement. Tu projettes tes fesses contre moi, et je perds le fils, mais je t’entends me murmurer que tu veux que je jouisse en toi.


Je t’ai laissée dormir, malgré mes réveils réguliers et le désir de te prendre dans ton sommeil. Au petit matin, ton corps bouge, tes yeux s’entrouvrent. Nos lèvres se trouvent, nos mains jouent, nos corps se joignent, d’abord sagement.

Tu me chevauches, jouant de tes hanches mouvantes au dessus de moi. Il me semble que je retrouve sur ton visage ce sourire presque carnassier que tu as quand tu sens ton plaisir monter.

Tu es allongée face contre le lit et je te recouvre de tout mon poids quand je sens monter en moi le relâchement que nous n’avons pas encore atteint. Je me retire prestement et recouvre ton dos de myriades de tâches blanches. Je pense au chat qui recouvre l’échine de sa partenaire quand cette dernière s’échappe de leur étreinte un peu trop tôt.


Des instants qui te laisseront pantoise, éreintée, comblée. Des instants qui me laisseront planant sur une autre terre. Une où il n’y a que ton image qui plane devant mes yeux aguards. Où tout le reste peut disparaitre.

Nue et offerte


2015
24.08

Lui : Quels fantasmes naissent-ils dans ton esprit ?
Elle : D’être vue, nue et offerte, sans barrière. Le laisser-aller. De pouvoir me donner complètement et surtout d’être maitrisée complètement.
Lui : Imagine un instant que ce soir, tu sois contre une porte, comme tu le décris, nue et offerte, alors qu’un inconnu arrive dans ton dos et attrape fermement tes fesses…
Elle : Oui, ça me plait bien.
Lui : Puis un bandeau. Des menottes pour garder tes mains dans ton dos. Des doigts qui te fouillent. Une main ferme qui t’agenouille et ouvre ta bouche…
Un sexe qui fouille le fond de ta gorge, et quand tu crois étouffer, des bras qui te redressent pour te plaquer de nouveau contre le mur.
Elle : Je suis en train de me caresser. Que se passe-t-il après ?
Lui : Comme tu es une vilaine fille, après des doigts partent de nouveau à l’assaut de tes fesses. Tu n’arrives plus à compter ce qui écartèle ta chatte, Et tu tressailles un peu quand d’autres pénètrent ton cul.
Elle : je suis une très vilaine fille, j’ai un problème certain avec l’autorité et je ne me laisse jamais faire.
Lui : J’appuie tout mon poids dans ton dos pour t’empêcher de bouger…
Tu as un peu mal après les doigts qui ont fouillé ton petit trou, mais tu n’as pas vraiment le temps de réagir que tu sens le latex froid d’un préservatif forcer ton cul.
Le sexe vibre entre tes fesses. Tu le sens durcir.
Quand tu le sens au fond de tes entrailles, une main saisit ta vulve, la presse… Avant que des doigts ne retournent au fond de ton sexe pendant que la bite qui te perfore se meut en toi.
Tu protestes. Les doigts quittent ton sexe, la bite se fiche au fond de toi et une main s’abat sur tes fesses. Le claquement couvre tes gémissements, suivi d’un autre.
Elle : je proteste encore.
Lui : Les bras te saisissent de nouveau, tu sens qu’on te soulève et qu’on te pose a terre, tenant tes jambes légèrement écartées en l’air. Tu perçois le regard qui détaille ton entrejambe, une main qui enserre tes chevilles. Une légère gifle effleure les lèvres de ton sexe. Aille. Une autre.
Des bruits de mouvement, et quelque chose frappe ton visage et force ta bouche. Tes jambes rejoignent presque tes épaules. Tes chevilles sont enserrées. Sur le dos, les fesses en l’air, cul par dessus tête, une bite entre les dents, les doigts retrouvent ton sexe et vont et viennent, comme un autre sexe qui te fouillerait.
Un temps de repos pour ta chatte, et tu sens quelque chose de froid et dur forcer de nouveau ton cul. Le sexe entre tes lèvres accélère son mouvement. Des gifles s’abattent sur tes seins, quelque chose enserre et torture ton téton. Impossible de déterminer ce qui finit par presser ce dernier. La douleur s’endort vite, et ton attention retourne sur ce qui écartèle ton cul et commence à bouger, de plus en plus agressif.
Tes mains te font mal. Les bras te retournent. Tu es face contre terre, les jambes allongées. Tu sens un poids les écraser. L’objet recommence à bouger dans ton cul, et des doigts reprennent possession de ta chatte, pressant à l’intérieur de ton sexe. Tu te sens pleine, et gémis en espérant qu’un des doigts passera sur ton bouton pour déclencher ton orgasme. Mais les mouvements continuent, les sensations sont trop fortes, et tu n’arrives pas à partir.
Un léger baiser, tendre et fugace, effleure tes lèvres. L’objet dans ton cul ne bouge plus, les doigts exercent une pression constante contre ton ventre, et enfin tu sens ton clitoris saisit. Tu frémis quand d’autres doigts se referment sur lui, le pinçant brutalement. Puis ces derniers se font légers, t’effleurant à peine au début. Puis la caresse se fait plus lourde, des mouvements doux électrisent tout ton corps.
Ton esprit se concentre sur ce tout petit bout de chair.
Elle : je viens d’avoir un orgasme de ouf, hâte de voir ça en vrai.

Je me souviens


2016
24.10

Encore des morceaux de bonheur éparpillés, sur un week-end d’amoureux. Une semaine après, ces images envahissent encore mon esprit, me réveillant parfois la nuit plein de désirs frustrés.

Il y a d’abord cette première nuit, où tu te fais taquine alors que nous faisons l’amour : « Je t’avais dit que j’attendais le troisième rendez-vous », plaisantes-tu d’une voix fluette en amenant mon sexe contre ton sphincter. Je te découvre d’abord, et maintenant encore je sens ton cul palpiter au bout de mes doigts. Tu jouis très vite de mes hanches qui te percutent et de ta main qui t’accompagne.

Et puis cette autre nuit où tu sors tous tes jouets auxquels je joins les miens. C’est un charmant buffet qui s’étale sur le banc doublé de cuir à côté de ton lit. Je te déshabilles à côté de la table, et bande tes yeux pour que tu te laisses aller toute entière à la caresse des cordes que tu découvres pour la première fois. D’abord la faire filer entre tes jambes, effleurer ton sexe nu, puis l’entrelacer tout au long de tes flancs, resserrant à mesure l’étreinte contre ton ventre qui bientôt fait ressortir tes lèvres devenues rouges. Je ne peux m’empêcher de t’effleurer aussi, de venir prendre ta bouche, toucher un de tes seins tendus par le désir et le froid. Puis je libère tes yeux pour que tu puisses profiter du spectacle que m’offre ton corps ainsi habillé. Que tu es belle, si tu savais…

A quel instant dans toutes ces images qui me viennent mon cœur se gorge-t-il enfin d’un sentiment que je ne peux plus retenir ? A quel moment ma bouche ose l’aveu du bonheur absolu que tu m’offres pour te le faire partager ?

Dans la chambre, je t’attache de nouveau, d’une manière plus propice à des jeux plus poussés. Les bras noués dans ton dos, la poitrine enserrée, tu es bientôt à plat ventre tandis que j’immobilise tes pieds en l’air, écartant bien tes jambes. Une boule vient entre tes dents compléter ton abandon. Mes mains courent sur toi tandis que tu t’offres. Je prends le martinet que tu as mis à ma disposition, et le laisse aller et venir entre tes cuisses. Il vient caresser ton sexe, frapper tes fesses rebondies qui viennent à la rencontre de ce contact. Tu trépignes, gigotes quelque peu dans une tentative vaine d’échapper à la frappe, avant de la réclamer de nouveau.

Je glisse entre tes cuisses cet autre jouet dont la vibration peut presque être insupportable, le dirige sur ton clitoris. Je n’ai plus qu’à attendre que le plaisir t’envahisse. Parfois, je ne peux résister au fait de joindre ma bouche à cette caresse, dévorant de ma langue la petite étoile qui me nargue, ton sexe humide qui s’ouvre comme une jolie fleur. Quand l’orgasme te prend, je continue à te regarder et à t’écouter crier, la bouche encombrée de cette boule noire. Je m’enivre de regarder ta petite chatte rose ouverte se débattre dans le plaisir qu’elle t’offre. Des minutes entières se passent où tu jouis sans discontinuer. Combien de temps peux-tu donc crier comme cela sans redescendre ?

Je te détache, masse tes mains endolories, te prend contre moi pour que tu te calmes. Puis tu t’offres encore, à quatre pattes sur le bord du lit. Je vois tes fesses tendues de nouveau vers le martinet. Les lanières te caressent d’abord, puis s’abattent de leur propre poids sur ton derrière et sur ton dos qui se cambre. Je sais que tu me voudrais plus agressif, mais je n’arrive pas encore à te violenter, pris par les vagues de tendresse qui m’envahissent et me submergent. Plus tard, petit démon, je saurais te malmener autant que tu le souhaites. Je crois que nous nous retrouvons sur le côté, tête-bêche, le plaisir de ta bouche qui me capture, le bonheur de te dévorer encore, de te boire goulûment à la source. Impossible de me rappeler comment nous nous entremêlons, combien de caresses passent entre nos deux corps l’un contre l’autre. Je bénis qui voudra de ta peau douce, de ton désarmant sourire, de nos doigts qui s’entrecroisent, de tes yeux qui me noient… Mais je me rappelle de ton corps sous le mien, tes jambes écartées haut sur mes épaules, de tes mains qui encadrent mon visage, de nos bouches qui se mêlent, de ton regard plongé dans le mien tandis que mes reins te labourent. Mes mains rejoignent aussi tes joues, et c’est dans une frénésie étonnée que je jouis, les yeux ouverts sur ton visage qui me sourit.

Je me souviens de ton corps qui se love tendrement contre le mien, de nos lèvres qui se trouvent. De mes mains qui ne peuvent te quitter.

Je me souviens…

 

« […] je ferais des odes a ta chatte.
Adorable petit matou caché dans les plis de mon aimée,
Je me languis des jours où je peux te défoncer.
– ouuuh de la poésie ! »

Le compteur


2017
19.10

A chaque fois que tu es insolente, qu’un mot dépasse les limites, que tu fais une bêtise, j’ajoute 1. Parfois 2. Dans certains cas, plus, 3, 4, 5. Le compteur tourne. Et quand la situation s’y prête, quand tu as fait une bêtise de trop…

Tu es nue. Tu sais pourquoi tu es là, et ce qui va t’arriver. Tu montes sur le lit, à 4 pattes sur la couette, et tu tends ostensiblement tes fesses vers moi. Tu cambres autant que tu le peux ton dos, pour que, derrière toi, je ne vois plus que ton si gracieux derrière, et le renflement de ta chatte déjà si gonflée par le désir. Et tu attends.

C’est probablement une ancienne tringle à rideaux. Une tige de plexiglas octogonale de quelques millimètres de large pour un peu plus d’un mètre de long, que j’ai trouvé lors de mon dernier emménagement. J’ai su tout de suite qu’il ne fallait pas la jeter. Qu’elle serait utile. Beaucoup plus cinglante que la cravache que je garde aussi sous mon lit.

Tu n’as pas le droit de me regarder, mais tu me sais derrière toi, debout. Tu sais ce que j’ai saisi au bord du lit. Tu me sens tourner autour de toi pour trouver le bon angle. « – Tu es prête ? dis-je d’une voix calme. – Oui, Monsieur, réponds-tu dans un souffle. » J’attends encore un peu. J’analyse la situation. Je te jauge. Puis la tige s’abat. Un bruit sec et sourd. Après un temps, qui parait toujours une éternité, c’est toi qui brise le silence.

« Un. »

Tu comptes. Tu dois compter. Tu dois approuver chaque coup que je vais te porter. Garder le compte de ta punition qui s’égrène. Je laisse encore le temps s’écouler. Te laisser avaler ta salive, goûter la légère douleur que tu ressens déjà, la laisser se diffuser en toi, puis mourir presque complètement dans ton corps. Puis la tige s’abat de nouveau.

« Deux. »

Tu te mords les lèvres. Ton corps se redresse, machinalement, pour absorber le choc. La cambrure disparait. J’attends que tu t’offres de nouveau. Ton dos se courbe, tes fesses repartent en arrière. Tu es prête. Encore un.

« Trois. »

Trouver le bon angle. Bien attaquer la courbe de ton cul offert, que le coup s’abatte bien sur la chair tendre.

« Quatre. »

A chaque nouveau coup, trouver une surface vierge. Un endroit non-encore effleuré.

« Cinq. »

Deux coups de suite au même endroit sont beaucoup plus douloureux.

« Six. »

Je me replace, pour attaquer ton autre fesse encore vierge de toute zébrure rouge.

« Sept. »

Cela a l’air facile. Ca ne l’est pas. A chaque coup, j’ai peur. Peur que mon geste ne soit pas assez précis, peur de déraper. Peur que la douleur dépasse le plaisir.

« Huit. »

Plusieurs coups comme celui-ci, et je commence à frapper tes deux fesses dans le même geste. J’imagine que la vibration, le souffle de la tige qui fend l’air doit atteindre ton sexe qui dépasse presque l’arrondi de ton cul.

« Douze. »

Je ne sais déjà plus où frapper. L’impression d’avoir déjà exploré tout ton cul de mes coups. Les zébrures couvrent le blanc de ton derrière. Alors je commence à descendre un peu plus sur le haut de tes cuisses. Là où cela fait plus mal. Là où quelques centimètres trop bas peuvent être quelques centimètres de trop, qui séparent la douleur que tu désires de la douleur insupportable.

« Treize. »

Tu cries à chaque nouvel assaut, désormais.

« Quatorze. »

C’est arrivé. Mon geste, pas assez précis, atteint le bas de ta cuisse. Je t’ai fait mal. J’ai peur. Je m’en veux. J’espère que tu absorbes ta douleur. Que tu ne perds pas, à cet instant, la confiance que tu m’accordes.

« Quinze. »

Le temps que tu mets à répondre s’allonge. Tes cris n’annoncent plus que la surprise du coup porté, mais aussi la douleur de ceux qui s’accumulent. C’est trop. Ton compteur est à 30, peut-être même 32. Je vais arrêter à 20, c’est bien suffisant.

« Dix-neuf. »

Je mets plus de temps entre chaque coup. Tu ne le sais pas, mais je tremble. Dans chaque son que tu émets, j’entends la douleur que je te prodigue. C’est insupportable. Je frappe une dernière fois.

« Vingt. »

« – On arrête. C’est assez pour aujourd’hui, dis-je. – S’il vous plaît, continuez, me réponds-tu. » Ta voix est déterminée. Je n’ai pas le choix.

« Vingt-et-un. »

Je tremble encore. Plus aucun endroit où je pourrais abattre mon geste qui ne soit déjà une source de douleur.

« Vingt-deux. »

Ton cri, encore. Ton corps qui se recroqueville. Je ne peux plus. Un coup plus léger, comme une caresse, que je n’entende plus la douleur de mon petit trésor, que cela s’arrête.

« Vingt-deux. »

Vingt-deux. Tu as répété. Le coup ne compte pas. Crois-tu que c’était une maladresse ? A ce moment, je te trouve impitoyable. Les larmes commencent à me monter aux yeux. C’est un supplice. J’abats encore la tige. Plus fort. Tu te tends. Encore ce temps qui n’en finit pas.

« Vingt-trois. »

Ta voix est forte. Implacable.

« Vingt-quatre. »

Je veux que cela cesse. Mes yeux sont presque flous. Je frappe plus fort.

« Vingt-cinq. »

Ca n’en finira donc jamais. J’accélère. Je n’attends plus après que tu annonces.

« Vingt-neuf. »

Plus qu’un seul. Un seul, et c’est fini.

« Trente. »

Tu te tords. Je me jette contre toi, dans un élan désespéré, cherche à me lover contre ton corps. Je cherche ton visage, tes lèvres, le sein réconfortant de tes bras. Tu trembles. Tu n’as pas encore vu mon visage presque baigné de larmes. Je caresse tes cheveux, pose mes mains contre tes joues. Te sers contre moi aussi fort que je le peux. Puis je cherche ton regard, paniqué à l’idée d’y voir encore la douleur que j’ai provoquée. Je n’y vois que l’inquiétude qui germe, l’interrogation face à ce que tu vois sur mon propre visage.

« Je t’aime. »

Confusions


2022
11.05

Toujours cet endroit magique, ce cocon de sécurité et de détente. Des souvenirs dans certains recoins. Le rebord du bassin mouvant où j’avais pénétré mon amour, la première fois que je m’y étais rendu, un homme seul s’approchant pour caresser sa poitrine. Le hammam où je me liais avec un nouvel ami ; Où, levant le nez du sexe d’une jeune femme, je constatais la multitude de pénis dressés s’étant tendus vers elle, qu’elle accueillait avec gourmandise ; Cette femme invraisemblablement belle, allongée au sol pendant que son compagnon la dévore ; puis à califourchon sur lui, son corps tendu à l’extrême, ondulante ; Enfin son dos, son sexe que ma main explore, la sienne qui caresse mon bras dans un unique et si intense échange de regards. Les alcôves, plus loin, où l’on se perd parfois, dans une intimité relative. Les sourires échangés, ces corps d’hommes et de femmes, vulnérables, touchants, parfois si beaux. Cet amour, cette franchise, cette bienveillance que tous nous tentons de partager.

J’y retourne encore, avec une femme pour qui mon désir s’est fané un peu vite. Je l’encourage à trouver le plaisir dans d’autres bras, ce qui ne tarde pas à se produire, et me retrouve à discuter, en serviette sur la terrasse. Je parle avec une amie que nous avons en commun en te repérant du coin de l’oeil. Moi qui suis toujours très discret, je m’installe plus tard dans un coin pour fumer, et tu m’interpelles, m’enjoignant à me joindre à toi. Tu es amicale. Enjouée. Un peu fofolle. Je me répète que je devrais arrêter de regarder des femmes beaucoup trop jeunes pour moi, en faisant la conversation, un peu distrait.

Quelques jours plus tard, je te retrouve sur les réseaux. Nous aimons tous les deux le même endroit… Pourquoi ne pas te proposer d’y retourner ensemble, une idée derrière la tête, mais partant du fait que discuter dans le jacuzzi avec toi devrait être déjà bien assez agréable. Je suis heureusement surpris par l’enthousiasme de ta réponse. Les discussions se rallongent, nous passons même toute une soirée au téléphone. Rapidement, nous prévoyons une séance photo improvisée aux Folies Siffait, improbables ruines de l’arrière-pays nantais, qui se finissent par un belvédère avec une vue imprenable sur la Loire.


Tu te changes dans ton camion, pudiquement retournée : Le désir de toucher ton dos, ta peau… Evidemment, je ne manque pas de faire le professeur en te parlant du lieu où nous arrivons. Je peux, sans trop de peine, me concentrer sur les paroles que nous échangeons aux multiples arrêts que nous faisons durant la ballade. Je tente de t’apprendre un peu, je me livre aussi, et la jolie demoiselle acquiert son identité dans mon esprit. Je reste, nous restons parfaitement sages. Il y a quelques signes d’un potentiel intérêt de ta part, mais cela reste difficile à définir. Et puis, ce n’est clairement pas encore le moment, d’abord déshabiller tes pensées, au moins un peu. Tu te confirmes joueuse, mais aussi triste, et un peu timide. La vie est encore une simple succession de jours, pour toi. Sur quelques photos, la courbe irréelle de ta croupe tendue sous ton jean.

Dans l’entrée du club, je m’amuse de te voir passer en trombe derrière moi pour aller au petit coin en courant. Nous y voila. Tu salues tes potes, mais insistes pour que nous nous attablions tous les deux. La discussion continue. Puis la première vraie pensée parasite de la journée : est-ce mon sexe qui gonfle à une pensée fugace ? Ou l’irrésistible envie de te prendre dans mes bras qui m’assaille suite à l’aveu d’une souffrance ? Je te notifie cette pensée parasite sans en préciser le contenu, et me reconcentre, avec un succès relatif, sur notre discussion. A partir de là, un espace en moi ne pensera plus qu’à établir un contact avec toi.

Tu te dénudes dans le vestiaire. Cela me parait incongru de te découvrir de cette façon. Je ne t’ai même pas encore effleurée. Mon regard s’attarde. Pas trop longtemps. Ne pas être inconvenant. Ne pas poser sur toi un regard que je ne suis pas sûr que tu désires. Ton espièglerie me transporte.

Nous barbotons dans le jacuzzi. Autour de nous, quelques couples enlacés, quelques hommes attentifs. Les bulles nous bondissent dans les yeux, les paroles sont plus difficiles à saisir. Nos corps se rapprochent… Par hasard. Ai-je déjà embrassé ton cou ? Tu lis de plus en plus clairement dans mon regard. « Tu veux m’embrasser ? », dis-tu. Je savoure le moment. Je laisse le temps s’égrener, en suspens. « Bien sûr », dois-je articuler. Je ne pense qu’à ça depuis que nous sommes là. Ce baiser scelle l’intimité que je voulais trouver avec toi. Nous cherchons les positions pour nous rapprocher, hésitant de ne pas trop vite nous trouver dans une situation qui nous mènerait vers des désirs moins sages. Pourtant mon corps a faim de sentir le tien.

Je te livre les interrogations qui m’assaillent depuis quelques jours en prévision de cet éventuel moment. Le besoin que j’ai que nous soyons plus que des corps l’un pour l’autre. L’envie d’être pour toi un souvenir un peu spécial : « Et si nous ne nous emboitions que plus tard ? » Et si nous jouions avec nos frustrations et nos désirs. Cette frustration, je la lis déjà dans ton regard avec un infini plaisir. Tu as autant envie de moi que je rêve sentir ton ventre s’ouvrir pour moi. Les caresses se font de moins en moins sages, ta main trouve ma queue. Je tressaille. La douceur de ta main qui m’enserre. Je dois gémir légèrement. De mon coté, je t’explore avec pudeur. Je caresse chaque parcelle de ton corps, te serre contre moi, évite les zones les plus sensibles pour t’enrober de tendresse.

Mais quand même : Je finis par empoigner tes fesses pour ramener ton ventre contre le mien. Ma main avide cherche le chemin de ta vulve, la trouve, sens ton corps vibrer, mes doigts sur ton sexe, ta main qui continue sa danse le long de ma hampe. Nos bouches qui se dévorent maladroitement, de ton visage trop haut par rapport au mien. Le doigt au bord de ton vagin, je t’interroge : « Je peux ? » Tu acquiesces, puis soupires de me sentir. Quand deux amants se trouvent, ils sont seuls au milieu d’une foule. Le monde disparait et tout se concentre sur nos deux chaleurs. Là, à écrire ces lignes, je sens encore mon coeur qui virevolte. Diable, pourquoi mes coups de coeur sont toujours si jeunes… Peut-être cette énergie primesautière que le temps n’a pas encore conduit à cacher derrière le sérieux des adultes. En sortant du jacuzzi, après toutes ces caresses, je sens cette douleur caractéristique de la frustration au creux du scrotum. Cela semble beaucoup t’amuser, vilaine !

Nous nous attablons avec un couple de tes amis. La demoiselle à coté de moi parle anglais, aussi deux conversations se créent de chaque coté de la table, moi en anglais, toi et le jeune homme en français. Cela dure : J’ai peur que tu imagines que je tente de la séduire. Alors j’attrape tes doigts à travers la table. Nos deux mains s’emmêlent : nous sommes tous les deux. Plus tard nous guidons une jeune femme mutine dans une longue robe noire, laissant pigeonner ses seins nus, et son compagnon dans une visite du club, et les laissons dans l’intimité d’une des chambres. « Et si nous retournions au bar pour discuter ? On reste calme, et puis on va dormir dans mon camion à la fermeture ? » Désolé, petit ange, ma tête ne se vide pas d’une autre envie.

Je t’entraine dans les méandres des couloirs jusqu’à la chambre rouge. Les accessoires BDSM autour de nous ne m’intéresse pas. Seulement le besoin irrépressible de te dévorer. Tu crains avoir une légère indisposition, stoppant mon élan. Quelques baisers, et tu me pousses contre le lit rond, rouge, au milieu de la pièce. Toi aussi, tu as faim, petit ange lubrique. Tes doigts se perdent sur ma ceinture, trop d’empressement, je t’aide, tes mains qui trouvent à nouveau ma queue, ta bouche qui plonge, tes lèvres autour de moi. Je sentirais presque ton soupir de soulagement sur mon gland. Ai-je déjà senti autant d’empressement chez une autre ? Je me rappelle de ta main sur mes fesses un peu plus tôt. Je crois que peu de mes partenaires ont manifestés autant d’enthousiasme pour mon corps. Me sentir jouet entre tes mains.

Nos bouches qui se dévorent encore. J’en profite pour glisser un doigt en toi pour te gouter. Je me confesse : « J’ai triché… » Tu es délicieuse. Je t’allonge sur le lit. Toujours ton sourire. Mes lèvres qui descendent, embrassent le haut de ta poitrine, vite, vite, trouver ton centre chaud, satanée culotte que je peine à enlever, enfin l’odeur de tes poils, ton sexe sous ma langue. Ce gout un peu acre. Le bonheur de cette caresse, mes doigts au fond de ton ventre, mes lèvres qui t’aspirent, retrouver un souffle, entendre tes gémissements. « Et là ? – Non, pas là. » Ma main restée libre qui trouve la tienne. Trouver tous les contacts possibles. Cette danse folle… Ton cou que je serre. Ce petit défi de ne pas joindre nos ventres qui nous arrête encore…

Retrouver un peu de calme. Echanger la pulsion du désir contre de la tendresse, de nouveau dans l’eau mouvante du grand bassin. Il est temps de partir. Un pique-nique improvisé sur l’hippodrome, au milieu de la nuit, la lune et les étoiles, et nous allons trouver ton lit sur roue. Des souvenirs de mon break australien qui me revienne en mémoire. Un cocon, encore une fois.

Les images qui s’emmêlent de la fatigue qui s’accumule. Le gout de ta chatte, encore. Une envie… « Au dessus ou au dessous ? me demandes-tu. – Comme tu veux ! – Fatigue, je reste en dessous ! » Quelques mouvements maladroits pour évacuer mon pantalon, et j’enjambe ton visage. Nos enthousiasmes qui s’entredévorent… Evidemment, je ne maitrise plus rien. L’idée de ne pas envahir ton ventre est de moins en moins tenable. Tu devines : « T’as une capote ? » Je cherche dans mes poches. Je l’enfile. Je bande dur, quand même, cela faisait longtemps. Tu m’enjambes, tente de me circlure. Pas dur à ce point-là. Je prends mon sexe entre mes mains pour le guider dans ton ventre. Ta chaleur autour de moi, enfin. Décidément, pas assez dur pour que tes mouvements ne soient pas maladroits. Je saisis doucement tes mains pour les joindre dans ton dos, et reprendre la direction des opérations. Visiblement, ça ne te convient pas… « Prends-moi en levrette ! » La manoeuvre est tout de suite plus évidente. Je ferme un peu les yeux, tout à la sensation de ton ventre ouvert devant moi. Je me perds en regardant tes hanches pleines. Mes mains sur ta peau invraisemblablement douce. Des caresses, quelques fessées… J’attrape ta gorge, encore. Nous le savons tous les deux, ni l’un ni l’autre ne jouirons de l’étreinte, mais chaque mouvement est une petite délivrance.

Nous sommes côte à côte, fatigués, mais heureux. Nos mains se cherchent encore un peu. Puis nos lèvres qui se mangent encore. Je finis par enlever le plastique, tu te retournes, et c’est dans mes bras que tu t’endors. Le bonheur de ton sommeil abandonné contre moi. De mon coté, je peine à dormir. Tu es juste là, blottie, tellement douce. Des bribes de sommeil pour, à chaque fois, te retrouver à mes cotés.


Le lendemain matin, le temps se fait court. Quelques phrases échangées, un dernier baiser sur le capot de ma voiture, des sourires, et te voila partie. Derrière mon volant, je prends quelques secondes pour savourer encore ces instants…

Puis, après m’avoir assuré que tu étais rentrée sereinement, plus de nouvelles… Je me suis fait baiser ? Ai-je rêvé nos regards échangés, le désir dans tes yeux, dans tes gestes, la tendresse dans tes caresses ? Quelle est donc ta version de cette journée…