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Dans ta chaleur


2012
05.03

Tia… Juvénile et si jolie. Et qui me rend charme pour charme. Dont la provocation gracieuse n’a d’égale que le sourire candide qu’elle pose sur moi chaque fois que je me noie dans son regard. Elle qui malgré les hommes que je sais nombreux à avoir gagné sa couche, garde une féroce innocence face au désir qu’elle provoque chez les autres. Et qui semble étonnée de mon émerveillement face à tant de grâce posée sur un seul visage.

Nous avons rendez-vous pour la deuxième fois, une semaine plus tard. J’ai par le biais d’une autre connaissance un plan bien établi sur la soirée que nous allons passer ensemble. D’abord, t’asseoir à une table, et profiter de la sensualité gourmande que je devine chez toi en te regardant manger. Tu m’as nargué dans la journée : « J’ai mis une jupe d’écolière », ricanais-tu. Nabokov n’avait qu’à bien se tenir, devais-tu penser. « Je t’apporterais de quoi te faire des couettes », avais-je renchéri, bien heureux de transformer mon amoureuse d’un soir en objet de fantasme, si tu ne l’avais pas déjà été. Tu es arrivée, toujours le pas léger et l’air enjoué, m’offrant tes lèvres dans un empressement plein de tendresse. Si ça ne se voit pas, en tout cas souris-je intérieurement jusqu’aux oreilles.

La discussion prend place entre nous avec un naturel que j’avais craint plus laborieux. Les émotions que je vois défiler sur ton visage me comblent, tant ton minois semble incapable de dissimuler une sensation. Tu me provoques gentiment, minaudant parfois, le menton rentré, projetant outrageusement vers l’avant ta poitrine. Nous rions sous cape de la maladresse du serveur dans une tentative de trait d’esprit, imaginant le trouble de ce dernier, et moi visualisant l’incongruité de cet homme attablé face à une écolière de manga. Tout est prétexte à frôlements, échange de baisers, et mains baladeuses. Je peine à manger, absorbé par ton regard, mais nous finissons par sortir, ta main dans la mienne, l’air guilleret des amants vissé au coin des lèvres, nous qui ne le sommes pas encore.

Nous sommes à quelques pas de l’endroit où je désire t’amener, et ton acuité à deviner le genre de lieu qui t’attend m’agace ! Evidemment que j’ai imaginé un moyen de te mettre de nouveau sous mes mains. Une entrée froide, un ascenseur, des baisers échangés, et nous sommes sur le toit d’un parking du centre de Bruxelles. Mes intentions frivoles hésitent, disputées par la tendresse de la situation… Au loin, le faîte de la tour s’élançant de la Grand place, et le ciel jaune et rouge de la pollution se perdant dans les nuages. Tournant autour du parking pour trouver un endroit plus propice à notre intimité, nous remarquons des présences décidément trop fréquentes. Je te prends donc dans mes bras, mes lèvres contre ton cou, les yeux perdus au loin, quand tu frottes tes fesses contre mon pantalon : Mouvement divin du bas vers le haut qui ne tarde pas à faire son effet alors que mes mains soulèvent ta jupe. Je te connais une appétence certaine pour l’exhibitionnisme, mais je ne peux pas en dire autant.

Mes doigts trouvent pourtant ton sexe déjà humide, et le petit bout de métal chaud qui en garde l’entrée. Tu frémis au tressaillement que provoque la première pression sur l’engin, et je sens ton corps qui s’abandonne. Quelques secondes de ce manège, et tu te tournes vers moi pour m’embrasser à pleine bouche. « Fais-moi jouir », me glisses-tu à l’oreille. Je ne me fais pas prier. Appuyant tes fesses contre le béton froid du mur d’enceinte, ton dos contre le grillage, je plonge entre tes jambes pour redécouvrir ton parfum goûté la semaine passée. Ma langue joue sur toi, peu de temps pour que notre manège ne te dévoile pas trop encore, et mes doigts s’enfoncent en toi, jouent à trouver ton sphincter frémissant, reviennent dans ton sexe pour t’emplir. Je remonte trouver ta bouche, et fichent mes doigts en toi, profondément, pour vibrer contre la paroi de ton vagin. Bientôt ta propre main vibre à côté de la mienne. Il ne faut que quelques minutes de ce jeu pour que ton corps se fasse plus lourd entre mes bras, et que je te sente défaillir, tes jambes se dérobant sous ton poids. Ton sexe frémit encore contre ma main tandis que je flatte ton clitoris, le plus doucement possible pour ne pas t’électriser.

Tu rabaisses ta jupe, me tournes le dos pour revenir contre moi, et me murmure, un sourire dans la voix : « J’ai envie que tu me prennes, maintenant, c’est malin ! » Malgré la difficulté de la situation, il ne faut plus me le dire deux fois. Déjà je relève ta jupe sur les hanches que tu cambres vers moi, te moquant des passants qui pourraient voir cette tâche blanche entre nous deux. Je plonge mon visage contre ton cul offert, alors que ma main trouve ton bouton et que mes doigts te fouillent encore. Ma langue s’aventure contre ton sphincter, et tu ondules à chaque pression. Me relevant, j’ouvre mon pantalon pour sortir ma queue contre tes fesses, et sors de ma poche un préservatif que j’enfile au plus vite pendant que tu te caresses. L’une de mes mains reprend le chemin de ta chatte pour me frayer un chemin, tandis que tes deux mains saisissent ma hampe et me caressent avec douceur. Tu sembles déjà me connaître par cœur. Je m’abandonne au mouvement délicat de tes paumes.

Posant tes mains sur tes fesses, tu les écartes largement, impudique, agrandissant ta fente devant ma bite dressée, tandis que je plie mes jambes pour poser mon gland contre tes lèvres ouvertes, retire mes doigts, et fais glisser tant bien que mal mon sexe au fond de toi. Je sais que tu dois fermer les yeux, et mes mains t’enserrent, agrippant l’un de tes seins et ta gorge pour tourner ton visage vers moi. Mes lèvres t’explorent tandis que mes hanches coulissent délicieusement contre ton cul. Le plaisir me saisit plus intensément que d’habitude, mes mouvements contre toi sont langoureux tandis que tu bouges ton bassin à la rencontre du sexe qui te remplit. Je songe que tu voudrais que je jouisse vite, j’imagine ton sourire satisfait de petite femelle comblée à sentir les spasmes du sperme qui s’expulse au fond de ton ventre.

Mais un mouvement trop ample de tes hanches impatientes me déloge de la chaleur de ton sexe. Je voudrais te reprendre, mais je connais trop bien la raideur qui me quitte, si souvent quand j’explore de nouvelles contrées. Tu sembles surprise de ne pas me sentir en toi de nouveau, agrippes mon sexe encore une fois, t’offres à moi de nouveau en me faisant face, le doigt jouant dans ta chatte. Je calme tes mains, déçu devant ton air gourmand. Tu souris timidement en soufflant : « C’est un joli avant-goût », puis me donnes un baiser. Tu te rhabilles, examinant subrepticement le parking autour de nous, quand je prends ton visage dans mes mains pour mêler ma langue à la tienne. « J’ai envie de sentir ta bouche », dis-je en t’embrassant. Juste quelques secondes de tes lèvres autour de moi. Tu t’exécutes en t’agenouillant face à moi. La distance avec toi me gène, mais je sens ta bouche qui m’enserre. Le froid et la sensation de ton sexe encore autour de moi engourdisse mon plaisir. Je regarde ta gorge me prendre d’assaut. Tu me suces avec douceur, engloutissant tout mon membre avec délectation. Je te laisse faire, mon regard captivé par ta silhouette abaissée face à moi, puis me baisse pour retrouver la vivacité de tes lèvres contre les miennes.

Tu te relèves, tes grands yeux plein de désir encore, et te sers contre moi, mon pantalon encore ouvert. Mon corps s’apaise vite, et je ferme mon grand manteau autour de nous deux dans le froid qui nous reprend. Nous regardons au loin, imaginant ceux qui ont pu passer dans notre dos pendant que nos esprits étaient ailleurs. Je pense à la future nuit que nous passerons ensemble, et je souris.

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Echauffement


2012
29.02

Deux heures à s’apprivoiser. C’est timide, j’ai l’impression d’avoir 17 ans, mais je fais semblant d’être assuré… Tu m’emmènes dans un endroit que tu connais, dont tu m’as vanté les grands canapés et l’intimité que les petites alcôves peuvent apporter. Je continue à déblatérer, mais je crois que tu ne m’écoutes plus. Il n’y a plus personne dans notre alcôve. Et puis je lis dans tes yeux une évidence que je n’avais pas vu depuis une charmante jeune fille enserrée dans une boîte de nuit alors que j’étais encore vierge. Je me penche sur toi pour t’embrasser, tu as un goût sucré. On se regarde, peut-être un peu hébétés. Et puis je laisse un peu courir mes mains sur toi, timidement, mais ton corps répond si bien. Je trouve le chemin de tes jambes, tu me provoques, effleures mon pantalon… Je trouve déjà ton clitoris, mais ta culotte et tes bas me gênent. Tu enlèves tes bas sans discuter. Je me bats avec ta culotte quelques instants, tu ne veux pas que je l’enlève, fais semblant de te débattre, mais je tiens bon. Je sens enfin mes doigts qui s’enfoncent en toi, de plus en plus profondément pour trouver le point secret qui te rendra folle.

Je ne résiste pas longtemps avant de braver l’exhibitionnisme de la situation pour aventurer ma langue sur toi. Ton sexe m’enivre quelques secondes. Je remonte, t’embrasse, mais finis même par m’agenouiller entre tes jambes pour te gouter plus à mon aise. Pas longtemps, du monde passe dans l’escalier. On se regarde en souriant, et en faisant semblant de parler. L’éternité pour qu’ils s’en aillent, et j’enfonce de nouveau mes doigts en toi, tenant ta tête contre mon épaule pour sentir ton souffle se perdre. Tu n’as pas joui, ce n’est que partie remise. Je te vois encore relever ta jupe, taquine, avant d’aller te refagoter.

J’ai gardé ta culotte.

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Protégé : Dans les toilettes


2012
24.02

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Reprendre son souffle


2012
23.02

Avant mon départ à l’autre bout du monde, il y eut Marion, qui écrivit son numéro dans ma main avec un stylo à paillettes, et qui se montrait très joueuse, quand j’arrivais à l’amener jusqu’à ma couche. Mais qui me démontra plus tard que le « plan-cul » n’était pas vraiment fait pour moi. Et Rallio, qui continuait toujours à visiter son premier amour enfermé dans son petit appartement de célibataire.

Il me fallait peut-être une pause pour comprendre ce qui m’était arrivé jusque là. Plus par manque de succès que par volonté propre, l’Australie, après m’avoir offert une charmante italienne enserrée dans le clair-obscur d’un chemin le long de la Rainforest dans un petit village sur la route entre Sydney et Brisbane, m’amena même à ne plus me souvenir de la sensation du contact d’un autre corps contre le mien.

Une sorte de nouveau départ apparut pourtant sur les lèvres d’une toute jeune fille croisée dans les guest-house de Kuta, à Bali, qui après quelques jours de tergiversation toute adolescence m’avoua qu’elle avait mieux à faire. Mais elle avait réveillé en moi ces battements de cœur irrationnels que j’avais oubliés, et une légère peine que je chérissais d’autant qu’elle ranimait des émotions perdues. Et me distrayait sans doute de la peine plus grande d’avoir perdu l’amitié de Mathilde quelques jours plus tôt.

Le retour ramena les deux amantes laissées en partant, plus ou moins régulières. Mais l’énergie manquait pour courir à l’assaut de nouveaux bras… Des mois de marasme, à ne plus trouver le chemin d’une vie moins morne.

Et puis, un sursaut me conduisit à nouveau sur les routes, gagnant la première capitale venue pour sortir de mon pays devenu terre de souvenirs.

Alors la jolie Tia prit corps. Accostée sur le net par une connivence de point de vue sur les échanges de caresses, j’étais sans doute loin avant mon départ d’imaginer que quelques mois plus tard, je serais à faire une tournée des bars dans sa ville et que ses lèvres trouveraient les miennes au détour d’un jeu à boire sous le regard de son compagnon.

Et encore moins que quelques jours plus tard, hier, son corps s’enroulerait autour du mien au fond d’un canapé, avec les vieilles ritournelles diffusées dans un bar cosy couvrant le bruit des conversations provenant des autres alcôves ; Et que son charmant visage se nichant contre mon épaule, pendant que mes doigts cherchaient son plaisir, ranimerait chez moi de tendres émotions enfouies.

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